Le groupe indien Tata Steel (Groupe Tata) et l’Université Swansea (Pays de Galles) développent actuellement une nouvelle technologie qui vise à transformer les panneaux d’acier en panneaux solaires, grâce à la simple application d’un spray.
Même si tous les détails techniques n’ont pas été fournis par les créateurs de la technologie, sans doute pour des raisons de secret industriel, nous savons que c’est en étudiant la dégradation de la peinture sous l’effet du soleil que le principe a été découvert.
Cette technologie serait particulièrement adaptée aux rayonnements solaires limités, et donc aux pays les moins proches de l’équateur. Les applications de cette technologies semblent avant tout concerner l’industrie, dans laquelle on trouve de nombreuses surfaces en acier inutilisées sur les toitures.
Cependant, un usage plus innovant encore, qui laisse entrevoir de belles opportunités, est l’utilisation de ce spray sur le toit des voitures. La simplicité d’installation, le poids limité et le coût raisonnable de cette technologie permettraient aux véhicules de fonctionner avec de l’hydrogène. En effet, Tata a également investi dans une startup, Sun Catalytix, qui a créé un catalyseur capable de séparer l’eau en hydrogène et en oxygène, à partir d’une faible source d’énergie. Cette source d’énergie pourrait être l’énergie solaire récupérée grâce au toit traité par le spray. De l’hydrogène pourrait alors être créé à partir d’eau et fournir l’énergie nécessaire à la motorisation du véhicule.
Plus intéressant encore, le procédé de fabrication semble réellement maîtrisé par Tata Steel, et pourrait être sur le point de se développer largement. Le groupe indien travaille déjà sur un projet d’usine de production de panneaux solaires basés sur cette technologie.
Il reste cependant quelques inconnues. Parmi celle-ci, la rentabilité. Même si le procédé ne nécessitera pas d’investissement important, surtout lorsque la phase d’industrialisation aura été lancée, il faut tout de même s’assurer que les panneaux solaires ainsi créés permettront de produire suffisamment d’énergie pour contrebalancer l’impact sur l’environnement de la création des panneaux d’aciers. Une autre inconnue concerne d’ailleurs l’impact sur la nature du spray en lui-même.
Espérons que Tata, qui a déjà beaucoup investi dans le domaines des énergies propres, lèvera rapidement les doutes sur cette technologie qui, si elle tient ses promesses et est produite à grande échelle, pourrait constituer l’un des chaînons manquants à l’automobile propre et à la production généralisée d’énergie solaire.
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