Washington – Le président du Groupe de la Banque Mondiale (BM), Robert Zoellick, a apporté, vendredi à Washington, un soutien fort au Plan marocain d’énergie solaire lancé par SM le Roi Mohammed VI, tout en appelant l’Union Européenne (UE) à mettre en place les conditions de réussite de ce projet.
Intervenant dans le cadre d’une rencontre ministérielle sur le financement des actions climat, en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM, M. Zoellick a souligné que ce plan constitue un projet phare » au niveau de la région et peut ainsi bénéficier même à l’intégration régionale.
Il a dans ce sens appelé les pays de l’Union Européenne à soutenir ce projet et à mettre en place les conditions de sa réussite notamment en développant un marché de l’énergie verte au niveau de la région et en renforçant les interconnexions au niveau de l’UE avec les pays de la rive Sud de la Méditerranée, notamment le Maroc, pour contribuer, faciliter et rendre encore plus viable ce projet d’envergure internationale.
Suite à cela, le représentant de l’Espagne à cette réunion a pris acte, séance tenante, de cet appel et confirmé la volonté de son pays de contribuer fortement à la réussite du projet marocain d’énergie solaire.
Intervenant dans le cadre de cette réunion, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires Economiques et Générales, M. Nizar Baraka, a de son côté, souligné que la thématique du changement climatique revêt une grande importance pour les pays du Maghreb et les pays arabes, affirmant qu’il est essentiel que ces pays soient en mesure de dépasser cette problématique majeure.
Et de relever que si actuellement il existe un intérêt particulier de répondre à des problématiques de court terme liées à l’amélioration de la gouvernance, à la transition démocratique et à la création d’emploi, il est important pour le Maroc de ne pas oublier de mettre dans son agenda des problématiques de long terme, notamment celle des changements climatiques.
Lors cette réunion, dont les discussions ont essentiellement porté sur la mise en place du Fonds Vert pour le climat, qui vise à renforcer et à développer les plans nationaux en matière de changement climatique, M. Baraka a également souligné que le Maroc est bien positionné pour bénéficier des financements de ce fonds et faire partie de son Conseil d’Administration, dont les deux tiers seront composés de pays en voie de développement.
Le ministre a relevé à cet égard que le Maroc est fortement engagé sur cette voie, en mettant en place une Charte de l’Environnement qui fait l’objet d’une large concertation et d’une appropriation de l’ensemble de la population, ainsi que d’un Plan National pour le Changement Climatique afin de faire face aux problématiques majeures dans ce domaine.
Il a souligné à ce propos que ces engagements s’inscrivent dans le cadre du choix stratégique de SM le Roi relatif au développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, qui visent à atteindre 2.000 mégawatts en énergie solaire et 2.000 mégawatts en énergie éolienne à l’horizon 2020 et qui porteront le taux de production de l’électricité grâce à l’énergie renouvelable de 4 à 42%.
M. Baraka a également mis l’accent sur la mise en place d’un système programmatique avec l’appui de la Banque Mondiale pour le mécanisme de développement propre, notamment dans le domaine des déchets solides, où douze stations sont déjà concernées par ce mécanisme et bénéficieront du financement de la Banque Mondiale.
Aussi, 60 projets ont été identifiés pour réduire les émissions carbone de plus de 8 millions TEP, chose qui implique qu’un effort important devra être fait, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’autant de projets, dont certains bénéficient déjà du soutien du Fonds des Technologies Propres (FTP), peuvent ainsi être soumis au Fonds Vert pour financement.
Par ailleurs, M. Baraka a affirmé que dans le cadre de l’engagement du Royaume visant à trouver une solution à la problématique du changement climatique, le Maroc est aujourd’hui disposé à apporter sa contribution à la gouvernance du Fonds Vert, ainsi qu’une assistance technique aux autres pays de la région, notamment les pays d’Afrique Sub-saharienne, pour les appuyer dans la mise en place de programmes agricoles et de sécurité alimentaire sur la base de l’expérience du Royaume au niveau du Plan Maroc Vert et à renforcer leurs capacités en matière de mécanisme de développement propre.
MAP
Laisser un commentaire