La recherche scientifique est la voie la plus judicieuse pour le développement des pays arabes et la clef de voûte du décollage économique de ces Etats, a affirmé le secrétaire général de l’Union des universités arabes (UUA), le Jordanien Soltane Abou Orabi Al Oudwane.
S’exprimant lors d’une rencontre organisée, mercredi à Fès, sous le thème « la recherche scientifique dans le monde arabe: réalité et perspectives » M. Abou Orabi Al Oudwane a estimé que la recherche scientifique est devenu actuellement le catalyseur du « nouvel ordre mondial » permettant entre autres de combler le fossé scientifique et technologique existant entre les pays développés et le monde Arabe.
Le SG de l’UUA a également fait savoir, lors de cette rencontre initiée par l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA), que les pays arabes consacrent uniquement 0,2 pc de leur produit intérieur brut (PIB) à la recherche scientifique, contre 1,7 pc en Europe et 2,7 pc aux Etats-Unis d’Amérique.
La recherche scientifique dans les pays arabes est purement académique et dédiée à la promotion sociale et l’amélioration des conditions matérielles des chercheurs, a-t-il relevé.
Evoquant la réalité de la recherche et développement dans la région arabe, le responsable a indiqué que la Jordanie dispose de 3.030 chercheurs pour chaque million d’habitants, suivie de la Tunisie de 1.588 chercheurs, du Maroc avec 647 chercheurs, d’Egypte avec 617 chercheurs, du Qatar (170) , de l’Algérie (170) et du Yémen ( 23).
Et d’ajouter que les sources du financement de la recherche scientifiques dans les pays arabes sont l’Etat, l’aide interne des universités au corps professoral, les centres indépendants relevant des ministères et le soutien externe des instituts internationaux comme l’UNESCO, la Banque Mondiale et l’Union Européenne.
M. Abou Orabi a, à cette occasion, passé en revue les problèmes entravant le développement de la recherche scientifique et technique dans le monde arabe, citant, dans ce cadre, le manque des stratégies et politiques claires en la matière, l’insuffisance des ressources financières et le manque de programmes nationaux.
De son côté, le président de l’USMBA, M.Essarghini Farissi a souligné l’importance grandissante de la recherche scientifique et technique dans le développement socio-économique et technologique des pays arabes, estimant que l’investissement dans la Recherche et Développement aura des effets d’entraînement sur les autres secteurs de l’économie.
M. Farissi a également relevé que le manque de coordination entre les universités arabes et le manque de recherche scientifique et technique sont les principales causes de l’immigration des compétences arabes vers l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique.
Le prochain congrès de l’Union des universités arabes prévu en 2012 , se tiendra au Maroc, a-t-il annoncé, précisant que l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès accueillera à cette occasion une pléiade de chercheurs arabes membres de l’UUA.
L’USMBA de Fès a été désignée membre officiel de l’UUA en marge de la dernière assemblée générale de l’Union tenue récemment à Amman.
(MAP)
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