Massolia

Dites quatre vingt-seize !

96% c’est le taux de dépendance du Maroc aux énergies fossiles. Ces deux chiffres se tournent le dos comme le Maroc a tourné le dos, tout au long de ces décennies, a son potentiel de développement économique… Et voilà que….

Le baril de pétrole atteint les 140 dollars

Acteurs économiques et décideurs politiques réalisent soudainement les 300 jours annuels d’ensoleillement, réalisent les 3000 kms de côtes, et les 300 000 kms2 de surface aride qui ne trouvera son salut que dans une conception intelligente du développement économique.

Le développement économique est toujours survenu d’une conjonction de circonstances qu’ont fait que des contraintes et des faiblesses apparaissaient comme des opportunités de créer de la valeur.

Cette dépendance chronique et structurelle aux énergies fossiles n’a représenté pendant des décennies que sorties massives de capitaux pour les financer, externalités négatives laissées au passif des générations futures et complaisance dans une situation intenable à long-terme en termes de sous-performance de l’appareil industriel, et une impasse sociale et économique dans la mesure où la manipulation de cette énergie ne créait ni emplois qualifiés ni perspectives de développement d’un savoir-faire industriel. Par ailleurs, la cherté de ces sources d’énergie fossiles obligeait l’Etat à les « compenser », pour ne pas plomber la compétitivité des acteurs ni le pouvoir d’achat des particuliers.

Ce panorama n’étant ni tenable ni souhaitable, il était nécessaire de créer les conditions, de capitaliser sur une ressource, le soleil, disponible et abondante, mobilisable quasiment sans restrictions et dont l’utilisation et la transformation est susceptible de créer de la valeur ajoutée en créant une dynamique industrielle, nouvelle dans son intégralité, et permettant tant de satisfaire les besoins présents des citoyens, de mettre sur pied un modèle d’approvisionnement durable de l’appareil économique, de sécuriser la balance de paiements du Maroc, et accessoirement, de prendre un peu de l’avance sur les velléités des multinationales qui souhaitent recréer les mêmes schémas moyenâgeux d’exploitation des ressources naturelles.

Là, apparaît le coup de génie de S.M Mohamed VI, sous les Hautes Directives duquel ont été présentées, il y a quelques semaines, à Ouarzazate, l’Agence Marocaine de l’Energie Solaire qui permettra la genèse d’une nouvelle dynamique.
A l’instar d’une majorité des multinationales espagnoles dédiées à l’énergie renouvelable qui n’existaient pas il y a vingt ans, peut-être que la capitalisation sur ces nouveaux savoir-faires permettra de créer de nouvelles entités marocaines leaders en Afrique.

Pour plus d’informations sur la facture énergétique du Maroc : Maroc, hausse de la facture des importations de pétrole


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