Massolia

Air intérieur pollué : les causes et les conséquences pour l’homme

Collaboration avec Preventica

Des gaz ou particules solides (poussières, fumées), ayant des concentrations et durées de présence suffisantes pour créer un effet toxique dans l’atmosphère, génèrent une pollution de l’air. Aux polluants primaires s’ajoutent des polluants secondaires qui se forment au contact les uns des autres, par réactions chimiques avec d’autres composants de l’atmosphère qui dépendent des conditions locales de température, d’hygrométrie …
Source : OFFICIEL PREVENTION

Les fibres
En hygiène et sécurité, le terme « fibre » désigne une particule allongée dont la longueur est au moins trois fois supérieure au diamètre. Cette partie concerne les fibres qui peuvent être inhalées et se déposer dans le poumon jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Il s’agit des fibres ayant un diamètre inférieur à 3,5 microns (1 micron = 1/1 000 mm), moins du dixième de l’épaisseur d’un cheveu. Les fibres peuvent être classées selon leur nature chimique : elles sont soit organiques (à base de carbone et d’hydrogène), soit inorganiques.

Leur principale « porte d’entrée » dans le corps est l’appareil respiratoire. Elles ne passent pas à travers la peau.

Fibres organiques
– Fibres naturelles : cellulose, coton, lin, chanvre, soie, laine
– Fibres synthétiques : aramides, polyester, polyvinylalcool, polypropylène, polyéthylène, polyamides
– Fibres artificielles: viscose, acétate de cellulose

Fibres inorganiques
– Fibres naturelles : amiante, wollastonite, sépiolite
– Fibres synthétiques : laines d’isolation, fibres céramiques réfractaires, fibres à usage spécial, fibres de carbone, fibres d’alumine, whiskers, basalte

Plus les fibres sont fines et longues, plus elles pénètrent profondément dans le poumon, plus l’organisme a des difficultés à les éliminer et plus elles sont dangereuses. La proportion de fibres inhalées puis éliminées par l’organisme dépend de leur composition chimique, de leurs dimensions, de l’état de santé de la personne… Une partie peut persister un certain temps, voire migrer vers d’autres organes.

Selon leur composition chimique ou la présence d’additifs (liants, etc.), les fibres peuvent provoquer des allergies cutanées ou respiratoires. Leur inhalation peut entraîner des réactions inflammatoires au niveau des bronches et des alvéoles. En cas de migration jusqu’à la plèvre (enveloppe du poumon), elles peuvent provoquer une pleurésie. A la suite d’expositions répétées à certaines fibres, une fibrose pulmonaire peut survenir (transformation du tissu pulmonaire qui conduit à une insuffisance respiratoire). La présence de fibres dans les cellules peut perturber les divisions cellulaires et entraîner des mutations de gènes. A long terme, elles peuvent provoquer des cancers, principalement au niveau du poumon et de la plèvre.
Source : INRS – Dossier « Les fibres »

Les solvants industriels et organiques
Un solvant est un liquide qui a la propriété de dissoudre, de diluer ou d’extraire d’autres substances sans provoquer de modification chimique de ces substances et sans lui-même se modifier. Les solvants permettent de mettre en œuvre, d’appliquer, de nettoyer ou de séparer des produits. Il existe environ un millier de solvants différents, dont une centaine d’usage courant, en particulier dans l’industrie et le bâtiment.

Les solvants organiques sont des hydrocarbures (molécules formées d’atomes de carbone et d’hydrogène). On en distingue 8 principaux groupes, auxquels s’ajoutent quelques solvants particuliers (hydrocarbures aromatiques, solvants pétroliers, alcools, cétones, esters, ethers, ethers de glycol, hydrocarbures halogénés)

Même si la toxicité des solvants est très variable d’un solvant à un autre, tous peuvent être à l’origine d’intoxications professionnelles. Communs à l’ensemble des substances ou spécifiques, les effets sont multiples. Le foie a notamment pour rôle de transformer les substances étrangères telles que les solvants, en produits éliminables. Certaines étapes de cette transformation peuvent aboutir à des dérivés hautement toxiques. L’exposition aux solvants est tout particulièrement dangereuse chez la femme enceinte car ceux-ci passent la « barrière placentaire » et peuvent nuire au fœtus. Une forte exposition peut entraîner une atteinte de la peau ou des muqueuses (brûlure, conjonctivite), des voies respiratoires et du système nerveux (sensation d’ivresse, vertiges, maux de tête, nausée, somnolence, voire coma). Une exposition prolongée peut aboutir à une atteinte cardiaque, une action sur le sang, une atteinte du foie ou des reins, des effets sur la reproduction.
Source : INRS – Dossier : « Les solvants »

Risques biologiques
Les agents biologiques sont présents partout, chez les êtres vivants, dans l’environnement et dans les milieux de travail. La plupart d’entre eux sont inoffensifs pour l’homme et certains sont indispensables à la vie. Cependant, certains agents biologiques (bactéries, champignons, virus, prions et parasites) peuvent être à l’origine de maladies plus ou moins graves chez l’homme : infection, intoxication, allergie voire cancer. Ils se transmettent dans certaines conditions d’exposition (chaîne de transmission).

Les risques biologiques sont liés à l’exposition à des agents biologiques ou à leurs produits (endotoxines, mycotoxines…). En milieu de travail, ce risque concerne de multiples activités : agriculture, industries agroalimentaires, métiers de l’environnement ou de la santé, services à la personne…

En santé au travail, la notion d’ »agents biologiques » est définie réglementairement au niveau européen. Il s’agit des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, …), des prions ou agents transmissibles non conventionnels (ATNC), des endoparasites humains et des cultures cellulaires. Tous sont susceptibles de provoquer une infection, une allergie ou une intoxication.

Les données chiffrées concernant les maladies liées aux agents biologiques en milieu professionnel sont rares et peu pertinentes parce qu’il n’existe pas d’enregistrement systématique. Certaines maladies dues à des agents biologiques sont à déclaration obligatoire pour des raisons de santé publique : des données chiffrées sont disponibles mais le lien avec une activité professionnelle précise n’est pas toujours possible.

Les répercussions sur la santé sont très variables : elles vont dépendre notamment de l’agent biologique en cause, des conditions d’exposition et de certains facteurs individuels.

Les infections sont les répercussions les plus connues. Elles ne sont pas les seules en cause. On distingue en effet quatre types de répercussions sur la santé pouvant résulter d’une exposition à des agents biologiques : infections, effets immuno-allergiques, effets toxiniques, cancers.
Source : INRS – Dossier : »Risque biologique en milieu professionnel »

Risques chimiques
Un produit chimique est un produit commercialisé ou non, d’origine naturelle ou fabriqué par synthèse, rencontré sous différentes formes (solide, poudre, liquide, gaz) et pouvant être en suspension dans l’air (poussière, fumée, brouillard, particules, fibres…).

Les produits chimiques sont omniprésents en milieu de travail et leur présence est parfois insoupçonnée. Ils sont souvent utilisés de façon délibérée dans des situations variées: synthèse industrielle, analyse en laboratoire, traitement de surface, dépotage, vidange, nettoyage… On peut également les « subir » : ils peuvent être émis sous forme de poussières, de fumées, de vapeurs ou de gaz par des matériaux, des procédés ou lors de leur emploi. Ils peuvent par ailleurs donner lieu à des expositions importantes en cas de dysfonctionnements de procédés, de renversements ou déversements accidentels, de ruptures de confinement ou de fuites… Nombre de ces produits sont dangereux pour l’homme ou son environnement. Pour les salariés susceptibles d’y être exposés, ils peuvent être toxiques.

L’inhalation est le mode d’exposition professionnelle le plus fréquent. En cas d’exposition à des produits chimiques, les effets sur la santé peuvent avoir des manifestations brutales (asthme, convulsions…) ou plus discrètes (perturbations de la mémoire et de l’humeur, effets sur le foie réversibles…). Ils peuvent être liés à des niveaux d’exposition importants sur une brève durée ou plus faibles sur une longue période de la vie professionnelle.

Certains effets dits « à seuil » ne se manifestent qu’à partir d’une certaine dose d’exposition (hépatite, atteintes rénales ou convulsions par exemple). L’effet de certains cancérogènes est en revanche sans seuil d’action : toute exposition est considérée actuellement comme potentiellement dangereuse. De nombreuses pathologies liées à des expositions à des produits chimiques sont reconnues comme maladies professionnelles.

Certaines intoxications pourront être aggravées par le manque d’oxygène. Dans l’air que nous respirons, la teneur en oxygène est de 21 %. En dessous de 15%, il y a risque d’asphyxie. La sous-oxygénation entraîne une diminution des capacités physiques et mentales, sans que la victime en ait conscience. À 10% d’oxygène dans l’air, la victime s’évanouit, sans signe avant-coureur. Au-dessous de 10%, elle meurt en quelques minutes, sauf réanimation immédiate. Cette diminution du taux d’oxygène peut être liée à une accumulation de gaz inertes (azote, argon, hélium…) dans des espaces clos ou semi-clos mal ventilés (puits, cuves, silos, réacteurs dans l’industrie chimique…).
Source : INRS – Dossier « Risque Chimique » – 2008

Article rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Preventica, salons de la maîtrise des risques et de la qualité de vie au travail.

Publié

dans

,

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *