Dépêche– Mme Latifa Elabida, secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement scolaire, a réaffirmé mercredi à Genève l’engagement ferme du Maroc pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.
Lors de sa participation au segment de haut niveau de la session de fond du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc), Mme El Abida a fait remarquer que « quand l’école réussit à doter les citoyens des valeurs, des savoirs et des compétences nécessaires, l’impact est immédiat sur le niveau de vie, le niveau de santé de la famille, l’autonomie des femmes, les attitudes envers la protection de l’environnement et la diffusion de la culture de la paix ».
La Secrétaire d’Etat a relevé que si les pays en développement n’ont pas pu réaliser pleinement, jusqu’à maintenant, les objectifs du Millénaire pour le développement malgré les efforts déployés, c’est parce qu’ils sont confrontés aux grands défis liés à une forte croissance démographique, la rareté des ressources financières, la faiblesse des capacités institutionnelles, l’augmentation des prix des carburants et des produits alimentaires, ce qui nécessite, a-t-elle insisté, des stratégies innovantes pour soutenir ces pays.
Mme El Abida a souligné que le Maroc s’est engagé depuis le début de la dernière décennie, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI dans une réforme globale de son système éducatif, sur la base d’une charte nationale d’éducation et de formation, fruit d’un consensus national sans précédent.
Depuis 2009, cette réforme connaît un nouveau souffle grâce à la mise en place de nouvelles mesures soutenues par un effort budgétaire également sans précédent, a-t-elle dit.
En effet, le budget d’investissement et de fonctionnement hors dépenses salariales a augmenté de plus de 150 pc entre 2008 et 2011, a-t-elle indiqué ajoutant qu’un intérêt particulier a été accordé à l’amélioration des compétences des enseignants et des conditions de travail dans les établissements scolaires, mais aussi à la lutte contre les déperditions scolaires.
La Secrétaire d’Etat a indiqué que les programmes d’appui existants tels que les cantines, les internats et le transport scolaires ont été renforcés, et de nouveaux programmes ont été mis en place, les manuels et fournitures scolaires étant distribués gratuitement au primaire et aux collèges du milieu rural.
De même, Mme El Abida a rappelé qu’un système de transferts monétaires conditionnés a été progressivement déployé dans les communes rurales les plus défavorisées (357.000 familles et 590.000 élèves),.
En outre, près du tiers du milieu rural bénéficie de ce programme de soutien à la scolarisation « Tayssir » qui donne des résultats impressionnants dans la lutte contre les abandons scolaires, a souligné Mme El Abida, relevant qu’entre 2000 et 2010, le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 à 11 ans est passé de 84,6 pc à 97,5 pc, gagnant ainsi près de 13 points.
Mme El Abida a précisé que le milieu rural a été le plus grand bénéficiaire de cette progression en gagnant 18,7 points, avec un taux de scolarisation de 95,4 pc en 2010 au lieu de 76,7 pc en 2000. L’indice de parité a suivi la même tendance en passant, pendant la même période, de 0,84 à 0,94 au niveau national, et de 0,76 à 0,92 en milieu rural, soit 16 points.
« Ainsi la réalisation de l’objectif 2 est clairement à notre portée », a affirmé la Secrétaire d’Etat.
Abordant l’adoption de la nouvelle constitution au Maroc, Mme El Abida a souligné qu’elle vise « le parachèvement de la construction de l’Etat de droit et des institutions démocratiques ».
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