Une rencontre, sur le thème «Fiabilité des produits géosynthétiques, facteur garant de l’efficacité et du bon fonctionnement des décharges et des stations d’épuration des eaux usées» a été organisée à Rabat par le ministère de l’Intérieur en collaboration avec l’Association marocaine des experts en gestion des déchets et en environnement (AMEDE). Lors de cette rencontre, il a été, en particulier, question du choix des entreprises chargées de déposer des membranes pour protéger les sols. Cet atelier est venu renforcer la mise en œuvre du Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés (PNDM), doté d’un budget de 40 milliards de DH.
Dans le cadre de ce programme, plusieurs villes se sont vues accorder des moyens financiers pour réaliser cet objectif. Toutefois sur le terrain, des obstacles d’ordres techniques, organisationnels et financiers subsistent encore.
Les difficultés techniques résident dans le manque d’équipements. Il est nécessaire d’équiper les sites de stocks des déchets en produits synthétiques efficaces pour prévenir la pollution des eaux souterraines par les lixiviats, produit dangereux généré par la fermentation des déchets.
Le vide juridique et la nécessité du renforcement des capacités sont régulièrement ressorti lors de cet atelier consacré à la protection des eaux souterraines. Face au vide juridique et le manque d’entreprises spécialisées dans ce domaine, des participants à cette rencontre ont fait part de leurs inquiétudes relatives à des dysfonctionnements relevés dans le passé dans certains sites comme celles de Mediouna et d’Oum Azza, près de Rabat, désormais, projet modèle.
Rappelons que le Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés (PNDM) vise à assurer la collecte des déchets ménagers et atteindre, à l’horizon 2020, . Il prévoit la mise en place de 350 décharges contrôlées pour les villes. Ce programme vise la restructuration de toutes les décharges sauvages existantes et à organiser et développer la filière de «tri-recyclage-valorisation» pour atteindre le taux de 20% de récupération et de recyclage des déchets générés, avec des actions pilotes de tri à la source. Par ailleurs, le Programme national d’assainissement (PNA) liquide vise, lui, à atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement de 80% en 2020 et le traitement de 100% des eaux usées collectées en 2030 avec leur réutilisation de manière efficiente et rentable.
Comme les décharges publiques continuent de recevoir déchets domestiques et industriels, il y a risque de détruire les membranes géosynthétiques avec les bidons de produits chimiques, notamment. Pour éviter l’échec du PNDM, les industriels devront s’occuper du traitement de leurs déchets. Le Programme national d’assainissement (PNA) liquide dont l’objectif notamment est de traiter 100% des eaux usées en 2030 est également concerné par la protection des sols. Il devra lui aussi penser à équiper les Stations d’épuration des eaux usées (STEP) en membranes efficaces.
Décharges publiques : stockage des déchets et impacts sur les sols et les nappes
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