C’est le récit de l’aventure industrielle du groupe Lafarge Maroc, mêlant volontarisme, engagement et responsabilité dont nous vous rapportons une synthèse suite à un échange avec Messieurs Amor et Hyabi, porteurs de la mémoire collective d’un fleuron industriel qui a pris très tôt le virage de pratiques managériales avant-gardistes et qui ont porté la filiale marocaine au rang de modèle à suivre par le reste des filiales de la maison-mère.
Première partie d’un document exclusif
La prise en compte des problématiques de qualité, sécurité, environnement a été engagée dès le début des opérations du groupe Lafarge Maroc, progressivement, le tout renforcé par la mise en place des textes réglementaires et du marquage « Norme Marocaine ». L’obtention de la ISO 9001 pour le premier site a été une étape importante dans la formalisation de cette inquiétude, autour des années 2000.
Lafarge Maroc a commencé par la certification ISO 14001 en concordance avec une volonté de renforcement du système de management environnemental.
Avant 1996, le dispositif industriel de Lafarge Maroc était un ensemble de sociétés mono-établissements : CADEM, CINAUCA, Cementos Marroquies, READIMIX, SIEM et GRAVEL. Les centres de décisions étaient partagés même si SNI et Lafarge maison-mère, détenaient des participations dans ces entités qu’elles décidèrent de mettre en commun en 1996. Chacune des entités précédemment citées gérait différemment la démarche qualité-sécurité-environnement même si celles liées directement au ciment avaient une prise de conscience plus importante pour la qualité, l’environnement et enfin la sécurité.
Une démarche rigoureuse pour des ambitions réelles
Face à l’hétérogénéité des structures du nouveau groupe, il a été décidé d’harmoniser les styles de gestion de différentes unités de production en lançant des projets fédérateurs. C’est de cette manière que Lafarge Ciments devait gérer à l’époque la mise en place d’une démarche QSE globale en nommant un responsable par usine et en coordonnant les actions menées entre chaque unité et le siège et veiller à la diffusion des processus et savoir-faire de la maison-mère.
Le début des années 2000 a été marqué par la volonté de renforcer l’attachement de Lafarge Maroc au référentiels QSE en travaillant de manière progressive à l’implémentation de la norme ISO 14001, d’abord à Meknès. Le choix de Meknès pour mener ce projet à forte sensibilité environnementale était dicté du fait que l’usine ait été absorbée par l’expansion urbaine, et en anticipation d’une éventuelle crise de communication avec le voisinage et la presse locale.
Une cellule de suivi des processus de certification a été mise en place, pour veiller tant aux audits de renouvellement qu’à l’extension à Bouskoura avec la ISO 9001, en termes de géographie et de référentiel.
La double certification ISO 9001 et 14001 des sites Lafarge Ciments au Maroc de Bouskoura, Meknès, Tanger et Tétouan permettait de parler d’un système de management environnement-qualité
2004 : Réorganisation ; 2006 : Conquête
Lafarge Maroc avait clairement une approche métier afin d’implémenter, par étapes, ces différentes composantes, sans vouloir abuser d’une certaine terminologie, et qui a abouti, en 2004, à la création de la Direction des Relations Publiques et du Développement Durable ; L’objectif de la création de cette direction étant « de communiquer sur les démarches conduites par les entités du groupe, tout en s’appuyant sur les compétences internes existantes et autres directions opérationnelles du groupe afin de renforcer la cohésion des équipes », rappelle Monsieur Amor.
La notion de Responsabilité Sociale a été introduite, en 2006, à l’occasion d’un audit d’évaluation mené par Vigeo, et dont les conclusions ont été publiées, telles quelles, dans notre rapport d’activités de cette même année.
Cette démarche d’audit social était volontaire et visait à identifier des axes d’amélioration notamment sur quelques aspects de la gouvernance d’entreprise, la gestion des stagiaires et la formalisation des mesures anti-discrimination.
Lafarge Maroc apparaît comme un exemple à suivre dans le domaine environnemental à travers la mise en place du parc éolien de Tétouan et dans le domaine de la gestion des ressources humaines le plan social lancé à l’issue de l’ouverture de la nouvelle cimenterie de Tétouan. Ce plan social ayant été donné en exemple lors du Congrès National de la CFDT en France en 2003.
Suivre les recommandations de l’audit social conduit par Vigeo a représenté une poussée vers l’excellence opérationnelle, en termes de gestion des ressources humaines à travers l’intégration de l’approche genre, l’adaptation aux handicapés et le recrutement des stagiaires.
La demande de labellisation par la CGEM au titre du label RSE a été réalisée en 2007 et en 2011, « nous démarrons les travaux préparatoires au processus de certification ISO 26000 », annonce fièrement Monsieur Amor.
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