Dépêche– Une opération pilote de déversement d’un million de carpillons argentés a eu lieu dimanche dans la retenue du barrage El Massira à Settat, opération qui traduit l’intérêt particulier porté à la mise en valeur piscicole des eaux continentales par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification.
Sachant que le Maroc dispose d’importantes potentialités en matière de ressources piscicoles et d’infrastructures hydrauliques, le choix a été porté cette fois sur le barrage El Massira, le deuxième plus important au niveau national, avec une capacité de 2,7 Milliards m3, sur une étendue de 14000 ha.
Visant à la mise en valeur piscicole de la retenue de ce barrage, cette opération vient, justement, consolider celles effectuées, en 2010 et début 2011 dans cette retenue, ayant consisté en le déversement de 2.400.000 alevins de carpes, pour davantage de développement de la pêche continentale.
Ces opérations de repeuplement permettent d’assurer une production piscicole de 3.000 tonnes par an, d’une valeur marchande de 15 millions dirhams, pour une communauté de pêcheurs de plus de 600 personnes, relevant principalement des provinces de Settat, Kalâat Sraghna et Rhamna.
Le projet de mise en valeur piscicole des retenues des barrages entrepris par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts a pour objectif d’assurer le repeuplement intensif de 45 retenues des barrages au niveau national, à base d’un déversement de plus de 23 millions alevins, durant une période de trois années (2010-2012).
Quelque 15 retenues de barrages ont, à ce propos, fait l’objet d’un déversement de plus de 6 millions alevins en 2010, alors qu’il est prévu que 14 autres plans d’eau feraient l’objet d’un empoissonnement, en plus de 7 millions alevins, au cours de 2011.
Faut-il préciser que l’objectif du projet de repeuplement des retenues des barrages, au niveau national, est d’améliorer leur productivité piscicole pour atteindre une quantité estimée à 250 kg/ha/an, au lieu de 80 à 100 kg, produite actuellement.
Les carpillons, ainsi que d’autres espèces, importés jadis de pays européens, sont produits par la station de Béni Mellal, construite en 1990 et qui a commencé à donner ses fruits à partir de 1993 en alimentant les différents barrages du Royaume.
L’autre « fonction », non moins primordiale, des carpillons déversés dans les retenues de barrages est d’en assurer l’entretien. Les carpillons consomment, en effet, les algues qui poussent rapidement, encombrant ainsi les barrages, d’où l’accord conclu depuis plusieurs années, dans ce sens, entre l’Office national de l’Eau potable et le Haut Commissariat.
Avec ses 128 barrages, d’une capacité de 17,2 milliards de m3, ainsi que d’autres en construction dans le cadre de la politique pour laquelle le Maroc a optée, dès les premières années de l’indépendance, le Royaume possède un leadership en la matière dans le monde arabe et en Afrique et constitue un modèle sur le plan mondial.
Le barrage El Massira, qui a connu cette opération de déversement d’un million de carpillons, au niveau de la Commune rurale Dar Echaf’i, relevant de la province de Settat, a été mis en service en 1979 et renforce les potentialités naturelles de cette commune qui pourrait les exploiter à des fins économiques et touristiques, ont relevé des responsables du Haut Commissariat, ayant supervisé l’opération dans cette zone.
L’avenir de cette zone reste prometteur et il est souhaitable de la voir identifiée comme site touristique à même de générer des postes d’emploi et de devenir un lieu touristique incontournable dans la région de Chaouia-Ouardigha, parallèlement à son activité de pêche.
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