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L’impact de l’Homme sur son environnement ne date pas d’hier

Longtemps, les peuples anciens, de quelque continent qu’ils soient, bénéficiaient d’une vision poétique de la part de nos contemporains. Ils étaient visiblement très proche de l’environnement, et savaient parfaitement gérer les ressources naturelles et l’écosystème dans lequel ils évoluaient, de façon à avoir des modes de vies durables.

Pourtant, plusieurs études récentes tendent à prouver le contraire. Non seulement, par manque de connaissances principalement, certains peuples anciens ont eu un impact très négatif sur leur environnement, mais certains ont même disparu après avoir totalement dévasté leur environnement, et l’avoir vidé de ses ressources vitales.

Les principaux griefs que l’on peut leur adresser? Déforestation massive et appauvrissement des sols. Une première étude, menée par Jed Kaplan et une équipe de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausane, montre qu’au Moyen Age, par exemple, la surface des forêts européennes était significativement inférieure à aujourd’hui, alors même que la population du continent était cinq fois moins importante. De même, la chute de l’empire romain coïncide avec un large reboisement du pourtour méditerranéen, preuve s’il en fallait que cette civilisation avait largement contribué à la déforestation de ses territoires.

L’explication à tout cela tient principalement à des connaissances techniques inférieures. Il y avait tout d’abord, comme l’explique Jared Diamond dans son ouvrage “Effondrement”, un problème de compréhension des impacts de l’Homme sur son environnement. Sans moyens techniques évolués, il est très complexe de mesurer la disparition des ressources, et donc d’admettre qu’elles ne sont pas inépuisables. Il était également impossible pour les peuples anciens de rentabiliser au mieux la ressource, comme le rappelle Jed Kaplan. Les problèmes de rendement en agriculture, par exemple, avaient comme conséquence la nécessité de cultiver des surfaces bien plus importantes pour nourrir la population.

Mais les activités humaines avaient déjà à l’époque un impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Un premier boom des émissions de gaz à effet de serre a eu lieu vers 2000 ans avant notre ère. Cette brusque augmentation s’explique par le rapide développement des peuples en Chine et autour de la Méditerranée. A l’opposé, une forte baisse lors des terribles épidémies de peste noire en Europe, montre bien le rôle joué par l’Homme et la démographie.

Ces agressions du milieu naturel ont eu des conséquences dramatiques pour certaines civilisations passées. Jared Diamond prend l’exemple des Mayas, peuple avancé et puissant, qui disparu rapidement suite à une surexploitation des ressources de son écosystème.

Faut-il donc minimiser l’impact de nos civilisations modernes sur l’environnement? Sûrement pas. Jed Kaplan rappelle que la véritable explosion des émissions de gaz à effet de serre date de la récente révolution industrielle. Cependant, il ne faut pas penser qu’avant cette date, l’Homme n’avait pas d’impact sur la planète.

Là où les peuples anciens avaient l’excuse du manque de connaissances, nous ne l’avons plus. Et l’augmentation de la population nous oblige à une gestion bien plus fine de nos ressources, ce qui aggrave les conséquences de la destruction de notre environnement.

Utilisons ces nouvelles connaissances de notre passé pour ne pas reproduire les même erreurs.

Sources
L’Homme bouleverse le climat depuis des millénaires, Actus EPFL
Les peuples anciens n’étaient pas différents de nous, Singularité et infosphère


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Commentaires

2 réponses à “L’impact de l’Homme sur son environnement ne date pas d’hier”

  1. Avatar de PLASTIC-JIG

    La plus belle démonstration reste l'Ile de Pâques, non ? Mais effectivement nous n'avons plus l'excuse de l'ignorance… Et pourtant, 2011 "Année de la forêt", des réunions, des colloques…on s'achète une "conscience" et ? On continue d'abattre l'équivalent d'un terrain de foot toute les 02 secondes dans la forêt amazonienne. Ici, 33 000 Ha de foret/an disparaissent, 93 à 97 % des ressources hydriques sont atteintes, des tonnes de sacs plastiques dévisagent le paysage polluant les eaux de surface et nappes phréatiques : en Europe, la directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 est le cadre pour le domaine de l’eau. Il rappelle et renforce les orientations communautaires relatives au bon état des écosystèmes aquatiques. Son article 16 vise à renforcer la protection de l'environnement aquatique par des mesures spécifiques conçues pour réduire progressivement les rejets, émissions et pertes de substances prioritaires, et l'arrêt ou la suppression progressive des rejets, émissions et pertes de substances dangereuses prioritaires dans l'eau. Les états doivent décliner cette directive dans leur droit national.

    Au Maroc ? La gestion des déchets est prévu par la Loi 28-00 de 2006 relative à la gestion des déchets et à leur élimination. L'Etat joue son rôle de législateur… Jouez-vous le vôtre ?

    1. Avatar de Jean Dubearnes
      Jean Dubearnes

      Tout à fait!

      L'Ile de Pâques est un excellent exemple de peuple ancien qui a totalement ravagé son environnement (ressources en bois en l'occurrence), au point de disparaître presque totalement.

      Et ces exemples du passé ne semblent pas être suffisants pour faire réfléchir nos contemporains. Surtout que la tension démographique et la hausse du niveau de vie font que les conséquences de l'impact que nous avons sur la planète sont démultipliées.

      Espérons que l'éducation, la sensibilisation et la technologie nous permettent de changer notre rapport à la nature de façon radicale…

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