Dépêche– Un collectif d’associations de la société civile dans la région de l’Oriental ont fait part de leurs craintes quant au devenir de la situation environnementale dans la région suite à la catastrophe écologique qui a eu lieu dans le bassin de la Moulouya.
Ces associations expriment « leurs craintes sur le devenir de la situation environnementale dans la région orientale du Royaume et demandent aux différents intervenants dans ce domaine de faire le nécessaire pour remédier à cette catastrophe et ses impacts », indique le collectif dans un communiqué, dans copie est parvenue à la MAP.
Elles appellent aussi les parties concernées de prendre les mesures et les dispositions nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise dans l’avenir, ajoute le communiqué, publié à l’issue d’une réunion tenue mardi dernier au siège du Conseil régional de l’Oriental à Oujda pour débattre de cette catastrophe écologique.
Rendant hommage à la commission permanente de l’environnement et du développement durable pour les efforts déployés qui ont accompagné les prospections au niveau du terrain et à la gendarmerie royale pour les analyses effectuées au niveau du laboratoire national, les associations demandent, ajoute le communiqué, « l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante et impartiale pour déterminer la source et l’origine de la catastrophe écologique qui a eu lieu dans le bassin de la Moulouya et le dédommagement écologique, social, économique et sanitaire de la population riveraine ».
Le collectif qualifie, par ailleurs, « d’incomplètes et de non précises » les informations scientifiques rendues publiques récemment par les commissions techniques de la province de Nador et de la province de Berkane.
Dans leur communiqué concernant les résultats préliminaires des analyses effectuées pour savoir l’origine de la pollution de la Moulouya, lesdites commissions techniques ont fait savoir que « le phénomène de mortalité des espèces de l’ichtyofaune survenu le 17 juillet dernier dans l’Oued de la Moulouya a été constaté sur trois sites relevant territorialement des provinces de Berkane et de Nador et les résultats préliminaires des analyses toxicologiques sont +négatifs+ ».
« A l’état actuel des résultats disponibles, et dans l’attente des résultats des analyses des substances toxiques dissoutes, la seule explication de cet incident de mortalité anormale des poissons reste le déficit en oxygène provoqué vraisemblablement par une charge ponctuelle de matière organique survenue rapidement », ont souligné les commissions.
Le collectif, qui regroupe l’association Homme et Environnement de Berkane, l’Espace de Solidarité et de Coopération, l’association Chems pour l’éducation, la citoyenneté et l’environnement, l’association Moubadra de Zaïo, l’association Manabir, et la Fondation Moulay Sliman d’Oujda, dénonce « le fait de minimiser l’ampleur de cette catastrophe et ses impacts par certains représentants des services extérieurs ».
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