Paul Van Son, Président du consortium DII a démarré son allocution en affirmant que Berlin était devenue « le centre mondial de l’énergie ». L’Allemagne est devenue un exemple en menant « une transition énergétique sans compromis ».C’est dans ce contexte qu’ont démarré les travaux de la 3e conférence international de Desertec, à Berlin, ce matin.
Desertec Industrial initiative a démarré en 2009 avec douze partenaires industriels. Aujourd’hui, 21 entités sont actionnaires du projet. DII est un réseau industriel qui mobilise 57 acteurs industriels et institutionnels ayant pour objectif l’objectif est de mettre en place les conditions nécessaires à une production d’énergie durable et écologique dans les déserts d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient en vue d’obtenir une électricité sans CO2. Cet objectif paraît réalisable au vu des conclusions de l’étude « Desert Power 2050 » pour satisfaire près de 15% des besoins énergétiques européens.
Cette mobilisation remarquable, rappelle Torsten Jeworrek, PDG de Munich Re, tient aux « contextes socio-politiques de part et d’autre de la Méditerranée ». Les événements du printemps arabe ont sonné l’urgence de politiques de développement socio-économique. En Allemagne, la catastrophe de Fukushima a créé les conditions de mobilisation de la société civile qui ont permis d’annoncer l’abandon progressif total de l’énergie nucléaire.
« Il reste à franchir quelques obstacles : réflechir à concrétiser la vision 2030 de la politique énergétique européenne », a souligné M. Jeworrek, à coordonner les initiatives menées aux niveaux local, régional et national, enfin, l’intégration industrielle est incompatible avec la logique territorial qui découle de la course aux subventions ».
« La concertation multilatérale permettrait de concilier la transition énergétique et la prévention des risques de changements climatiques ». C’est pour cela que les mécanismes de support financiers doivent être maintenus afin de garder la crédibilité des politiques publiques. De même, le soutien à l’innovation doit permettre de cherche et de valider de nouvelles alternatives aux technologies énergétiques et modèles économique actuels.
De notre envoyé special à Berlin, Taha Amiar