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Aperçu de la situation énergétique mondiale et nationale

L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) estime une augmentation de 1,5% par an de la demande énergétique mondiale jusqu’en 2030. D’après ces estimations, la demande énergétique de 2030 représenterait le double de celle de 2008. La consommation énergétique est fortement dominée par les énergies fossiles, celles-ci représentent en effet 80% des sources d’énergies primaires. Cependant, les énergies fossiles sont inégalement réparties et ne sont pas éternelles. D’autre part, la production énergétique est également responsable des deux tiers environ des émissions de gaz à effet de serre. (Source : http://www.actu-environnement.com) La question que tout le monde se pose est la suivante : comment répondre à la croissance de la demande énergétique, tout en s’inscrivant dans la lutte contre le changement climatique ?

L’accès à l’énergie représente un enjeu majeur pour nos sociétés. Un important effort de recherche et d’investissement est nécessaire pour développer des ressources énergétiques nouvelles et propres. Parmi celles-ci, les énergies renouvelables sont en pleine expansion. En effet, un rapport du PNUE estime une hausse de 32% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables entre 2009 et 2010. En 2010, 211 milliards de dollars auraient été investis dans les énergies renouvelables, contre 160 milliards de dollars en 2009. Le développement de fermes éoliennes en Chine, et l’installation à petite échelle de panneaux solaires sur les toits en Europe ont fortement contribué à cette hausse. Les énergies renouvelables dépendent toutefois de divers conditions et aléas climatiques (vent, soleil, eau, etc.). Ainsi, la diversification des mix énergétiques s’impose. La nouvelle composition du bouquet énergétique variera d’un pays à l’autre, en fonction des divers potentiels et contraintes nationales. Pour répondre au défi énergétique, il est également important de s’intéresser à la maîtrise de l’énergie, par la mise en place de stratégies d’efficacité énergétique. La maîtrise de l’énergie passe notamment par l’adoption de nouvelles technologies moins énergivores et par le changement de comportements.

Le Maroc, très faiblement doté en ressources énergétiques conventionnelles, dépend fortement de l’extérieur pour son approvisionnement énergétique. Cette dépendance énergétique est ainsi estimée à 95,5 % en 2011. De plus, la consommation énergétique annuelle au Maroc est en augmentation progressive, en raison de son essor économique et de sa croissance démographique. La consommation énergétique annuelle par habitant est passée de 0,31 tonnes équivalent pétrole (TEP) par habitant en 1997 à 0,52 TEP par habitant en 2011. Cette consommation reste cependant bien inférieure à la moyenne mondiale de 1,7 TEP par habitant. L’accès à l’électricité et au gaz butane en milieu rural enregistre également une hausse significative, notamment grâce au Programme d’Électrification Rurale Global (PERG). Le taux d’électrification rurale est ainsi passé de 20% en 1995 à 96,8% en 2010.

La nouvelle stratégie énergétique du Maroc, adoptée en 2009, vise à assurer la sécurité d’approvisionnement, l’accès généralisé à des prix raisonnables, la maîtrise de la demande et la préservation de l’environnement. Le gouvernement marocain a adopté des stratégies d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables. Le Maroc bénéficie notamment d’un fort potentiel éolien et solaire. Ainsi, le plan solaire Maroc prévoit une production annuelle de 4 500 Gwh et le programme éolien intégré, une production annuelle de 6 600 Gwh. D’autres actions similaires sont indispensables afin de diminuer la dépendance énergétique du Maroc.

Marion Klein


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