Toute démarche volontaire nécessite un catalyseur. Et dans le cas des entrepreneurs marocains, et dans le notre, c’est de savoir, désormais, que chacun de nos actes présents impacte la vie des générations futures.
Le fait est que, dans les sphères industrielles économiques, de nouveaux pré-requis font leur apparition en termes de responsabilité sociale, compétitivité et demandes de performances sur des critères extra-économiques, sur la base de réglementations qui n’affectent, non pas seulement le processus de production localement mais qui doivent intégrer les contraintes des marchés de consommation qui ont la spécificité d’être d’autant plus attractifs que leurs consommateurs disposent de hauts pouvoirs d’achat que ces qualités font développer chez eux une conscience collective des enjeux de préservation de leur milieu de vie, une volonté de réglementation afin de contraindre à respecter leurs objectifs de vie.
Et voilà que, plusieurs dizaines de rang de classement de l’Indice de Développement Humain plus bas, l’impératif écologique n’est pas une simple aspiration de qualité de vie mais un impératif de survie. Oui oui ! de survie économique ! Parce que du fait du sous-développement économique, toute les projections de création de valeur sont tournées vers la satisfaction des besoins des Pays Occidentaux, d’où la prolifération des mesures incitatives aux exportations, les mesures de formation aux langues étrangères, mais malheureusement, apprendre à se laver tous les jours ne sert pas pour la Balance des Paiements, et on n’y a pas prêté attention !
Cet attachement à s’adapter, par le biais des métiers mondiaux du Maroc, par l’intégration des impératifs des réglementation dans la chimie, dans les emballages de l’agro-alimentaire, dans les pré-requis en termes de consommation énergétique représente un sursis d’adaptation de l’intégralité du champ d’action de l’économie marocaine, des priorités de ses dirigeants, des reflexes de ses forces vives et des visions de leurs partenaires … La transition sera d’autant plus pénible que la mise à niveau des tissus économiques de nos pays se fera envers et contre de nombreuses forces de résistance, notamment, dans le cadre des relations de proximité avec les administrations, les banquiers, les fournisseurs, toutes les parties prenantes de l’écosystème de l’environnement économique d’une entreprise. Les relations avec les banques seront d’autant plus compliquées que la nature même de la psychologie du banquier marocain est à restaurer, vu qu’elle date de l’époque du commerce triangulaire et que, avec les infrastructures liées aux technologies vertes, ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent en nantissements, cautions, garanties et à défaut de communication, de pédagogie et d’information, un travail intense de terrain est à faire entre l’ANPME, la CCG, le GPBM et la CGEM autour des dispositifs et des lignes de financement existants mais dont profitent très peu d’entrepreneurs…
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