De Notre Envoyé Spécial à Marrakech,
Il y a des réalités et des chiffres qui font froid au dos. Aujourd’hui, les experts des organismes multilatéraux affirment que, d’un côté, 300 millions d’africains n’ont pas accès à l’eau potable et que seuls 4% des ressources en eau renouvelable sont utilisées sur le continent. La problématique ne se limite pas à une question de financement mais aussi à la capacité technique et humaine de faire face aux défis qui se présentent. Là où la Banque Africaine de Développement a contribué par 700 millions d’euros de financements entre 2000 et 2010, il faudrait un investissement annuel de 15 milliards de dollars par an pour permettre un accès généralisé à l’eau potable sur le continent. Sylvain Usher, secrétaire général de l’Association Africaine de L’Eau (AFWA), appelle à « mettre à jour » et à « anticiper l’avenir » en termes d’infrastructure d’accès à l’eau. En effet, la population africaine est appelée à croître de moitié d’ici 2040 avec un taux d’urbanisation qui passera de 44% à 57%.
Il est dès lors important de veiller, non seulement, à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en place des infrastructures adéquates mais aussi, à renforcer développer les capacités institutionnelles à même d’assurer leur bon fonctionnement. Des cas d’école de partenariats sud-sud sont à souligner notamment au Cameroun avec un contrat d’affermage où un consortium marocain composé de l’ONEP, Delta Holding et la CDG a engagé un important programme d’investissement de plus de 500 millions d’euros à horizon 20115 pour faire passer le taux d’accès à l’eau potable de 35% à 60%. Les entreprises marocaines sont en charge de la production, distribution, transport et assainissement pour Douala et Yaoundé.
Laisser un commentaire