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Etienne de Vanssay, président de la FIMEA :  » La politique actuelle du Maroc résolument tournée vers le développement durable en fait un laboratoire parfait pour expérimenter la capacité des éco-entreprises à se positionner à l’international »

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Pouvez nous présenter brièvement la FIMEA ?

Nous sommes environ 40 adhérents dans cette fédération interprofessionnelle née pour structurer les professionnels de la filière Air et constituer un socle robuste pour se développer à l’international
La FIMEA fédère et structure les professions et la filière du marché de l’Air. Elle réunit les métiers de l’environnement atmosphérique afin de valoriser les atouts de la filière, d’augmenter leur compétitivité, de favoriser son développement à l’international, de créer une synergie et définir des orientations stratégiques communes.
Ainsi, la FIMEA, qui regroupe plusieurs professions rassemblant elles-mêmes plusieurs métiers, aspire à être un interlocuteur technique et scientifique majeur dans le domaine de la qualité de l’air à l’échelle internationale.
Peut être membre toute personne physique ou morale appartenant aux corps de métiers de l’environnement atmosphériques :
¨ Ingénierie
¨ Industrie (Traitement, épuration et instrumentation)
¨ Service (Analyse et mesure, Etude/conseil/ expertise)
¨ Santé
¨ Réglementation/assurance/finance
¨ Communication/ Education/ Formation

Quels sont les services rendus à vos adhérents et quels sont les moyens dont vous disposez pour les mener à bien ?

La FIMEA est active, au service de ses adhérents, sur de multiples fronts :
-Faciliter le développement commercial en France et à l’étranger
-Favoriser le positionnement des acteurs privés et publics dans la définition de leur mission et leur prérogative afin de renforcer et mettre en synergie les compétences et le savoir– faire français.
-Se définit comme un organisme de transfert de technologie, d’informations et de formation.
-Animer un réseau international pour multiplier les contacts et les opportunités frontalières.
-Réaliser une veille technologique et normative
-Nouer des Partenariats avec l’administration, les organismes d’Etat, les collectivités locales et les institutions de recherche
-Monter des opérations de promotion commune : hausse de la visibilité et l’accès aux services et compétences de chaque membre.
-Interagir avec les grands syndicats professionnels pour développer des thèmes touchants à l’environnement atmosphérique et pour défendre les intérêts de la filière.

Nos activités sont essentiellement financées par les cotisations de nos adhérents auxquelles s’ajoutent les apports de l’ADEME et les ressources allouées dans le cadre du PEXE. Nous comptons un délégué, un assistant et un chef de projet spécialement dédié à l’étude des opportunités du marché marocain.

Quel a été le déclic de la montée en puissance de la réceptivité des institutionnels et industriels à vos prestations ? En France et au Maghreb ?

Une impulsion législative a eu lieu en France dès 1996 avec la loi Lepage en 1996, Loi sur l’Air Utilisation Rationnelle Energie puis en 1998 avec la promulgation d’un Arrêté integré relatif aux émissions de toute nature dans l’environnement : liquide, solide et gazeux . Les émissions polluantes ont été catégorisées en polluants atmosphériques (climatiques) et polluants sanitaires. Ceux-ciont été les premiers à être réglementés en raison de la perception de leur impact direct.
S’en est suivie, en France, la création des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA),organismes mesurant et étudiant la pollution atmosphérique au niveau de l’air ambiant. Elles sont agréées par le ministère de l’écologie pour communiquer officiellement leurs résultats. Il y a au moins une AASQA par région administrative française. Elles sont regroupées au sein de la Fédération Atmo.
Ces deux textes de loi et la constitution de ce réseau de surveillance ont permis la mise en place d’une filière dotée d’un savoir-faire spécifique. Les membres de FIMEA sont des acteurs historiques de l’air . Ils leur fallait s’unir pour se faire entendre et se développer à l’international à l’image d’athlètes, sportifs individuels qui partagent des des ambitions collectives et des intérêts communs tout en mettant en avant leur savoir-faire spécifique. Il s’agissait de développer une démarche nouvelle, en dehors de la pure concurrence afin d’asseoir sa visibilité et sa crédibilité à l’international. Les Etats Généraux de l’Industrie tenus en 2010 ont soutenu l’émergence des filières éco-industrielles.
La FIMEA apparaît désormais comme un acteur crédible de la filière auprès des autorités publiques et qui remplit un rôle en concordance avec les conclusions des recommandations des Etats Généraux. Elle bénéficie, à ce titre de leur appui.

La FIMEA s’intéresse spécifiquement au Maroc. Le Maroc est la porte de l’Afrique pour le savoir-faire des éco-industries françaises. Il bénéficie d’une stabilité politique et d’un climat de confiance propice au développement des affaires.
Notre fédération participe aux activités de la CGPME, et d’Ubifrance pour accompagner le Maroc dans sa dynamique portée par la Charte Environnementale.
Le Maroc apparaît, pour nous, comme une terre idéale pour tester et formaliser notre stratégie de développement international qui pourra être reproduite ailleurs

Que représente le Maroc comme potentiel de marché pour les professionnels de votre fédération ?

Les critères fondamentaux qui caractérisent le Maroc que sont la proximité géographique, les liens humains profonds, une barrière de la langue très peu marquée, un climat d’affaires sain, la stabilité d’une politique démocratique et une croissance économique forte dans une volonté affichée et concrétisée de développement durable nous ont poussé à arrêter notre choix sur ce pays pour développer une opération pilote, qui sera étendue à d’autres pays en fonction des retours d’expériences et des besoins exprimés par les adhérents concernés.
La politique actuelle du Maroc résolument tournée vers le développement durable en fait un laboratoire parfait pour expérimenter la capacité des éco-entreprises à se positionner à l’international. D’autre part, sa position stratégique, un pied en Méditerranée et l’autre sur l’Atlantique, en fait un carrefour de développement vers l’Afrique, le Moyen et le Proche Orient.

Quelles ont été les premières actions d’approche à ces marchés ?

La FIMEA a été présente en octobre 2010 à la deuxième édition du Pollutec Maroc, référence mondiale en tant que salon international des équipements pour l’environnement, technologies et services pour l’industrie et les collectivités, et le sera à la troisième, du 26 au 29 octobre prochains.
Notre fédération a également mis en place un programme de développement de la filière française de l’Air au Maroc avec l’organisation d’une journée de rencontre Air à Casa en mai 2011.
Enfin, nous nous réjouissons du développement d’un partenariat synergique avec l’outil de référence pour l’information professionnelle au Maroc : Massolia


Pouvez-vous nous en dire un peu plus concernant l’action que vous préparez à la fin mai à Casablanca ?

La journée Maroc de présentation du savoir-faire français dans le domaine de l’Air peut s’appuyer sur des manifestations déjà existantes (ex : lors de Pollutec Maroc ou autres manifestations portées par Ubifrance au Maroc pour le secteur de l’environnement). L’Air contrairement aux autres matrices environnementales (Eau, Sols, Déchet) n’est pas un bien marchand en tant que tel, le rôle de la Fimea sera alors de servir de relais auprès des entreprises et d’apporter du contraste à la filière de l’air pour lui donner plus de visibilité par rapport aux autres éco-activités.
Nous projetons d’y nouer un partenariat avec les institutions dans le domaine de la pollution atmosphérique au Maroc.
Nous construisons une opération de portage du développement international de la filière par une grande entreprise nationale déjà présente au Maroc dans le cadre du Pacte PME International
Enfin, nous développerons l’image de cette manifestation, à travers un partenariat média avec Massolia, site professionnel de référence dans les éco-activités au Maroc


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