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Les villes de la région du Gharb tiendront-elles le pari d’être déclarées sans bidonvilles en 2011?

Dépêche – Quatre des six villes de la région du Gharb Chrarda-Beni-Hssen, non encore déclarées sans bidonvilles, sont engagées actuellement dans une course contre la montre pour dépasser le retard accusé dans l’exécution du programme de résorption des bidonvilles lancé, en 2004 au niveau national, par le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace.

Les villes de la région concernées sont Kénitra, Sidi Slimane, Sidi Yahya et Sidi Kacem, alors que celles de Souk Larbaa et Mechraa Belksiri ont reçu leur label de « Villes sans bidonvilles « .

En juin de l’année dernière, une réunion regroupant des responsables de l’administration territoriale, des collectivités locales, le Wali de la région, les gouverneurs des provinces concernées, les président des assemblées urbaines et rurales et les chefs des services extérieurs, s’était tenue à Kénitra pour déterminer les problèmes de blocage et les mesures nécessaires pour déclarer la région sans bidonvilles avant fin 2011.

La plus importante est la ville de Kénitra qui, avec 15.652 familles, représente 47 pc de l’ensemble des familles concernées par le programme dans la région, selon des statistiques actualisées en juin 2010 parues dans une publication du ministère. Le taux global d’avancement du programme dans la ville a atteint 79,77 pc.

7853 familles ont bénéficié du programme à hauteur de plus de 50 pc et 4633 autres sont en attente d’unités en cours de réalisation. Initialement la ville devrait être déclarée sans bidonville en 2007, mais le programme a été retardé d’année en année pour différentes raisons liées notamment à l’augmentation du nombre des familles visées, à leur déménagement, au changement du mode d’intervention en passant de la restructuration au recasement.

Ces contraintes, selon le ministère, exigent une révision des opérations programmées pour accueillir davantage de candidats et la mobilisation du foncier nécessaire avec les problèmes techniques et urbanistiques y afférents. A cela s’ajoutent 350 familles du « douar Laascar », qui ne figurent pas au programme et se trouvent sur un terrain appartenant à l’Agence de logement et équipements militaires dont elles relèvent.

A Sidi Slimane, le taux d’avancement des chantiers du programme est de 73,29 pc. Sur 7004 familles concernées, 1827 ont bénéficié jusqu’à présent du programme à hauteur de plus de 33 pc. 541 autres familles ont participé au tirage au sort et attendent leur déménagement et 3510 autres sont concernées par des unités en cours de réalisation.

Le point le plus important, indique le ministère de l’habitat, est la nécessité de disposer de listes officielles de recensement des quartiers figurant au programme et dont le nombre des familles est inférieur, selon les autorités locales, à l’estimation initiale.

Dans la ville de Sidi Yahya, sur les 5306 familles recensées, 3924 ont bénéficié jusqu’à présent du programme à hauteur de plus de 74 pc, outre 139 lots encore inoccupés.

Selon le ministère, le problème le plus important du manque du foncier pour accueillir le reste des familles dans cette ville a été résolu après la conclusion d’un accord de principe pour l’acquisition d’un terrain de 50 hectares.

Reste toutefois, indique le ministère, à accélérer la préparation des listes officielles des bénéficiaires des quartiers visés par le programme et des autres introduits suite à l’extension du périmètre urbain de la ville.

Dans la dernière ville, celle de Sidi Kacem, le taux d’avancement des chantiers a atteint 85,27 pc. Le programme concerne 3870 familles, dont 900 y ont bénéficié à hauteur de plus de 27pc.

En outre, 2398 unités sont en cours de réalisation et 132 familles ont participé au tirage au sort et sont en attente de déménagement. L’annonce de la ville sans bidonvilles en 2011 est possible, indique le ministère, à condition notamment d’accélérer le rythme des travaux et des opérations d’assistance architecturale, de lancer les études de restructuration de Douar Aït Lahcen et de préparer des contrats de la deuxième tranche de l’opération Oualili.

Au niveau national, 42 villes sur les 85 concernées par le programme « Villes sans bidonvilles « , ne sont pas encore déclarées sans bidonvilles. Les travaux dans ces villes connaissent des taux d’avancement qui varient entre 10 et 100 pc, selon le ministère.

Le retard est très visible dans les grandes agglomérations urbaines Rabat-Salé-Témara, Grand Casablanca et les villes de Kénitra, Larache, Marrakech et Guercif. A part ces villes, le taux d’avancement des travaux dans le reste des villes varie, en grande partie, entre 80 et 100 pc, indique le ministère.


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