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Le Maroc réaffirme son soutien à l’Initiative Climat Paris-Nairobi sur l’énergie

Le Maroc, pays partenaire à l’Initiative Climat Paris-Nairobi pour l’accès aux énergies propres est disposé « à jouer un rôle actif pour assurer le succès de sa mise en oeuvre et sa pérennité », a affirmé à New York le Secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, M. Mohammed Yahya Zniber.

« L’accès à des services énergétiques modernes joue un rôle important pour la réalisation des objectifs nationaux et régionaux et des Objectifs du Millénaire pour le développement, ainsi que ceux de l’Initiative du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Energie durable pour tous », a indiqué M. Zniber dans une allocution à la réunion sur l’Initiative Paris-Nairobi sur l’Energie, tenue, mercredi, à New York.

« Il permettra également de conforter notre action pour faire de 2012 l’année internationale de l’énergie durable pour tous », a-t-il ajouté, notant que les défis à relever se retrouvent aux niveaux de la promotion de l’innovation et la diffusion des technologies appropriées, du renforcement des compétences, de la mobilisation des financements, de l’intégration des marchés régionaux de l’énergie, de la réalisation de projets régionaux à effet intégrateur, de la recherche des synergies entre les secteurs de l’eau et de l’énergie, du développement de réseaux d’échanges et de la promotion de partenariats public-privé.

« Les profondes mutations du secteur énergétique au niveau planétaire tendront à transformer l’ordre productif actuel pour assurer un développement durable alliant croissance économique responsable, équité sociale, solidarité régionale et lutte contre le changement climatique », a-t-il poursuivi.

« Dans cette perspective, a-t-il souligné, les énergies renouvelables, propres et inépuisables, qui prendront progressivement la relève des sources d’énergies fossiles, permettront à la fois de généraliser notre accès à l’énergie, de sécuriser notre approvisionnement énergétique à long terme et de réduire les impacts sur le climat ».

Dans la même logique, et comme les préoccupations futures ne seront pas tant la pénurie des ressources énergétiques que leur utilisation rationnelle, des programmes volontaristes d’efficacité énergétique sont désormais impératifs », a fait observer M. Zniber.

« En nous engageant sur cette voie, nous faisons le pari d’une réelle mutation où le développement des énergies renouvelables, la sobriété énergétique et les nouvelles technologies de l’environnement se trouveront placés au coeur de nos stratégies économiques », a-t-il estimé.

Il a relevé, à cet égard, que « les initiatives et processus régionaux et internationaux sur la scène énergétique devront favoriser notre dialogue, notre coopération et la coordination interrégionale, afin de permettre un accès universel à l’énergie ».

M. Zniber a tenu à souligner que « la réussite de l’Initiative Climat Paris-Nairobi suppose le renforcement de la cohérence et de la mutualisation entre les différents acteurs, la fixation de priorités spécifiques, mesurables, réalistes et définis dans le temps ainsi que la mise en place d’instruments de suivi permettant d’assurer une communication continue afin de mieux partager les expériences et de mieux coordonner les initiatives, et une évaluation périodique des actions menées ».

En outre, cette Initiative devrait s’appuyer sur les initiatives multilatérales et bilatérales existantes, notamment le partenariat Afrique-UE énergie qui dispose déjà de plans d’actions et d’un Programme de coopération Afrique-UE dans le domaine des énergies renouvelables, a-t-il insisté, rappelant que le Maroc « connaît une réelle dynamique globale vertueuse de réformes majeures et un vaste chantier de programmes d’envergure afin de protéger notre environnement et d’assurer une croissance économique forte et un développement humain durable et intégré bénéficiant à tous nos concitoyens et à toutes les régions de notre pays ».

« Notre stratégie de développement durable se retrouve au coeur des stratégies sectorielles volontaristes adoptées, notamment dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme et du logement social », a-t il indiqué, relevant que les programmes environnementaux lancés par le Maroc « constituent, grâce à la croissance verte qu’ils engendreront, un gisement formidable d’opportunités pour notre pays en termes d’investissements et de création d’emplois ».

« Conformément aux priorités de notre stratégie énergétique, nous avons entrepris la réalisation de projets majeurs et l’adoption de réformes ambitieuses nous permettant un développement accéléré des énergies renouvelables, une promotion volontariste de l’efficacité énergétique et une inscription accrue dans la dynamique de développement de la coopération régionale et internationale et d’intégration des marchés régionaux de l’énergie », a encore rappelé M. Zniber.

Il a indiqué que plusieurs chantiers sont en marche au Maroc citant, en particulier, le lancement de deux importants projets d’énergies solaire et éolienne, « qui nous permettront de faire passer la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée totale à 42 pc à l’horizon 2020, alors que 2,5 Mtep en combustible fossile seront économisées annuellement et que l’émission de près de 9 millions de tonnes de CO2 sera évitée chaque année ».

En matière d’efficacité énergétique, axe prioritaire de la stratégie énergétique nationale, M. Zniber a souligné que les programmes ciblent les principaux secteurs consommateurs, notamment l’industrie, le transport et l’habitat et font appel à des mesures incitatives et à des actions d’éducation et de sensibilisation.

Les réformes entreprises aux niveaux législatif, institutionnel, incitatif et financier « nous permettent de mettre en place un cadre attrayant, cohérent, clair et stable et de donner la visibilité nécessaire aux opérateurs et investisseurs dans ce domaine », a affirme le secrétaire général du ministère de l’énergie et des mines.

Il a par ailleurs rappelé que le Royaume du Maroc a « opté depuis longtemps pour des relations étroites et solidaires avec l’ensemble des pays africains, tant au niveau bilatéral que sur le plan multilatéral dans le domaine de l’énergie », citant à a cet égard les accords, programmes de coopération et autres projets conjoints entre les opérateurs marocains de l’énergie et leurs homologues africains, notamment en provenance du Sénégal, de la Sierra Leone, du Mali, du Tchad, du Niger, du Cap-Vert, de la Gambie et du Kenya. Ces projets concernent en particulier l’électrification rurale, la construction ou la réhabilitation de centrales électriques et de réseaux de distribution.

Des actions d’assistance technique ont été également menées, notamment en matière de renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles, de systèmes d’informations, de formation et de gestion des ressources humaines et d’études tarifaires.

Le Maroc a entrepris également des coopérations triangulaires dans le domaine énergétique en faveur des pays africains, notamment en matière de renforcement des compétences.

La réunion de New York a vu la participation de Mme Kosciusko-Morizet, ministre français, chargée de l’écologie, du développement durable, du transport et du logement, du Ministre sénégalais de l’énergie ainsi que du vice-ministre Kenyan de l’Energie.

La Délégation marocaine comprenait outre M. Zniber, Mme Zakia Midaoui Directeur de la Coopération multilatérale au Ministère des Affaires étrangères de la coopération et M. Souissi, conseiller à la Représentation Permanente du Maroc auprès de l’ONU.

(MAP)


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