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Appui des institutions multilatérales aux ambitions marocaines dans les énergies renouvelables

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver deux accords de prêt au profit de la centrale solaire d’Ouarzazate. Montant global : 297 millions de dollars, dont 200 millions de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) destinés au financement du différentiel entre les coûts de production de l’électricité solaire thermique et ceux des moyens classiques à base de combustibles fossiles. En fait, ce différentiel correspond au gap budgétaire entre l’investissement dans le solaire et le recours aux sources d’énergies fossiles conventionnelles.
Concrètement, cette subvention permettra la généralisation de la technologie et la réduction de ses coûts à moyen terme. Le second prêt (de 97 millions de dollars) correspond à la contribution de la Banque mondiale au Fonds des technologies propres affecté au financement du développement et de la construction de la première phase du projet d’Ouarzazate. Sur les 500 MW prévus à terme, cette phase accueillera au total 160 MW de puissance installée. Ce qui permettra au Maroc de faire l’économie de 240.000 tonnes équivalent CO2 par an. Sur ce registre, la Banque mondiale travaille en coordination avec la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque allemande de développement (KFW) et d’autres partenaires pour accélérer le déploiement des technologies du solaire thermique à concentration (CSP) dans la région Mena. L’autre enjeu consiste à appuyer les efforts de Masen (Moroccan agency for solar energy) et du ministère de l’Energie et des Mines pour la mise en œuvre et le déploiement du Plan solaire à travers un appui financier et technique.
Lancé en 2009, le projet de la centrale d’Ouarzazate est le premier d’une série de quatre autres sites qui vont porter les capacités solaires à 2.000 mégawatts pour un coût estimé à 9 milliards de dollars. Il s’agit des sites d’Aïn Beni Mathar (400 MW), de Foum El Oued (500 MW), de Boujdour (100 MW) et de Sebkhat Tah (500 MW).
La date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015. Quant au programme solaire dans sa totalité, il devrait être finalisé en 2019. A partir de cette date, selon les estimations du ministère de l’Energie, la capacité de production sera portée à 2.000 mégawatts équivalente, soit 38% de la puissance installée à fin 2008. Il permettra d’économiser 1 million de tep et de réduire l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.

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