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Les nez électroniques d’Odotech surveillent les mauvaises odeurs des sites industriels

Peu en vue dans l’univers des cleantech, la problématique des odeurs est pourtant l’une des causes majeurs de plaintes en matière d’environnement. Pionnière sur ce sujet, l’entreprise franco-québécoiseOdotech présente sur Pollutec Horizons sa solution OdoWatch de mesure et suivi en temps réel des émissions d’odeurs. Un produit issu de plus d’une décennie de R&D. «A l’origine, la société était un essaimage de l’école Polytechnique de Montréal,explique Thierry Pagé, PDG d’Odotech. En 1998, nous avons décidé de passer de la recherche à l’entrepreneuriat. Nous voulions proposer une solution capable de répondre enfin aux besoins des industriels en matière de nuisances olfactives. »
Mesurer et prévoir les émissions
Annoncé comme un outil d’aide à la décision, le système OdoWatch permet d’abord à l’exploitant de détecter précisément les sources d’émissions sur son site. « Nous plaçons des détecteurs à chaque endroit où des odeurs peuvent être émises. Ces nez électroniques réagissent exactement aux mêmes molécules chimiques que le nez humain. » Indispensable, cette mesure en direct des émissions ne suffit néanmoins pas pour prendre la bonne décision. OdoWatch modélise donc également la dispersion atmosphérique des odeurs dans le voisinage. Une fonction basée sur l’intégration de données météorologiques. « L’exploitant peut ainsi consulter le panache (ndlr : code couleur selon la concentration) superpositionné à une carte aérienne des environs de son site, précise Thierry Pagé. Il reçoit également des courriels d’alerte lui indiquant de quelle(s) partie(s) de son process proviennent les odeurs. » Armé de ces précieuses données, le gestionnaire du site pourra alors adapter efficacement son processus industriel via, par exemple, l’acquisition d’équipements spécifiques (biofiltres, incinérateurs…).

Un potentiel planétaire
Commercialisé « clefs en main » (capteurs, logiciel, formation et maintenance), le système OdoWatch a vu sa carrière commerciale dopée, en 2005, par la signature d’un accord industriel mondial entre Veolia et Odotech pour le marché du traitement des eaux usées. « Cela nous a permis de démontrer l’intérêt majeur de notre solution. » Aujourd’hui, la société montréalaise revendique l’équipement de près d’une cinquantaine de solutions dans 22 pays. Et pas seulement dans l’assainissement. Le système surveille ainsi également des sites d’ordures ménagères, de pétrochimie, d’équarrissage ou encore de transformation alimentaire. « J’ai rarement connu des industriels qui ne voulaient pas vivre en harmonie avec leurs voisins, juge Thierry Pagé. La gestion du risque odeur doit devenir un élément fondamental de la responsabilité sociale des entreprises. Le potentiel est donc planétaire. » Ce ne sont pas les riverains d’usines ou de déchetteries qui viendront le contredire.
Odotech en bref…
• Création : 1998
• Création d’une antenne française : 2004
• Siège social : Montréal (Québec)
• Implantations en France : Lyon, Nantes
• Effectif : cinquantaine de salariés
• Chiffre d’affaires : n.c
• Capitaux : 7 millions d’euros


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