-Pouvez-vous nous présenter brièvement votre zone industrielle ?
Le parc d’activités se compose des zones industrielles dépendantes géographiquement de la Préfecture des Arrondissements de Sidi Bernoussi. Le parc constitue un pôle économique majeur et un outil de développement du tissu industriel en périphérie de Casablanca. Il est l’un des plus importants et le plus ancien air d’implantation d’entreprises du Maroc.
Le parc d’activités est situé en bord de mer, sur l’axe autoroutier qui relie Casablanca à Rabat, à seulement 20 min du port de Casablanca, 15 km de son centre, 30 min de l’aéroport Mohammed V, et 10 km de Mohammedia. Il offre des avantages aux investisseurs du fait de sa proximité des centres de décision et de gestion, et des centres nationaux de flux de marchandises.
Les zones Industrielles sont : Ahl Loghlam, Sidi Bernoussi, Sidi Moumen, Karea, Beaulieu,
Au total, le parc d’activités a une superficie de 1.000 ha, génère un chiffre d’affaires de plus de 33 milliards MAD par an et emploi 50.000 salariés.
-Quelle a été le déclencheur de la prise en compte du facteur environnemental dans votre stratégie de mise à niveau ?
Le parc d’activités abrite plus de 500 unités industrielles qui œuvrent dans des secteurs différents et qui génèrent du faite de leurs activités une pollution sous différentes formes.
Ces rejets nuisent non seulement à l’environnement de la zone (pollution de la mer, destruction des réseaux d’assainissement, dégagement de fumée noir, décharges sauvages.. etc, mais également, cette pollution peut donner une mauvaise image aux entreprises même celles qui ne polluent pas puisque toutes les entreprises partagent le même paysage. Il y a également un autre facteur, la réduction des ressources employées dans le processus de fabrication peut améliorer la compétitivité des entreprises.
– Pouvez-vous nous dresser un bref aperçu des réalisations de IZDIHAR ?
Au démarrage du projet Industries citoyennes en 2001, la commission a négocié 2 fonds de la part du Fonds Français pour l’Environnement Mondial avec 825.000 € et le GEF (Global Environment Facility) avec 750.000 $ pour le soutien du Projet qui s’est achevé en 2008.
En effet, 11% des industriels de la zone ont suivi un processus simple, avec une assistance technique et des subventions, qui leur ont permis d’économiser en moyenne 13% de leur consommation en électricité, 17% en combustible, et 23% en eau. 35000 T de rejets de CO2 ont pu être évités.
Dans le cadre du même projet, la commission a :
• Réalisé Des cahiers de conseils techniques en matière de l’efficacité énergétiques proposés gratuitement à nos adhérents
• Installé au niveau de 2 entreprises de la zone industrielles, des systèmes informatiques relayés par des compteurs qui permettent le suivi en ligne de la consommation en énergie et eau par rapport à la production.
• constitué un réseau de bureaux d’études spécialisés dans l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement.
• Elaboré une trentaine de formations techniques et une dizaine d’ateliers d’information et de sensibilisation ont été organisés pour informer nos membres sur les meilleures pratiques environnementales.
Après le projet industries citoyennes, la commission a réalisé d’autres actions à savoir :
• Formation d’un groupe de 6 entreprises sur la gestion environnementale profitable en partenariat avec GIZ – PGPE Mohammedia en 2009
• La réalisation d’une enquête préliminaire sur la gestion des déchets dans les zones industrielles avec le soutien financier de l’union européenne dans le cadre du PAAP et de la GIZ
Encore une fois avec le soutien de la GIZ, la coopération allemande, la commission a
• Réalisé des Ateliers d’information sous le thème de la gestion des déchets industriels et dernièrement sur la gestion des eaux usées
• Créé le collectif de zones industrielles pour l’environnement
• Formé un groupe d’entreprises en juin 2011 sur les techniques de Gestion des déchets dans l’entreprise industrielle
• Projet pilote de gestion des déchets industriels banal en cours
-Quel est l’objectif des initiatives de IZDIHAR ? Pouvez-en dresser un bilan d’étape ?
L’association a un objectif principal qui est la diminution de la pollution au niveau du parc d’activités. L’association à travers sa commission « MNEE » a réalisé des actions significatives en efficacité des ressources au sein des entreprises.
L’association depuis l’an 2000 a créé la commission MNEE « Mise à Niveau Energie Environnement » qui a pour objectifs :
• Sensibiliser les acteurs de la zone à la problématique de la pollution industrielle
• Former les opérateurs en protection de l’environnement
• Négocier des subventions pour améliorer la compétitivité des entreprises
• Améliorer la qualité environnementale
-De quels appuis et partenariats bénéficie le IZDIHAR ?
IZDIHAR a établit plusieurs partenariats en fonction des objectifs de ces commissions, prenant comme exemple la commission « MNEE », IZDIHAR a signé des conventions de partenariat avec le secrétariat d’état chargé de l’eau et de l’environnement, le FODEP, la LYDEC, les autorités locales ainsi que les bailleurs de fonds internationaux, ex : FFEM, Banque mondiale, ADEME, GIZ…etc
-Quels sont les prochains objectifs de IZDIHAR ?
L’objectif prochain de IZDIHAR est de profiter de la proximité géographique des entreprises pour initier des actions en matière de gestion collective de l’environnement, cet approche collective permettra aux entreprises de mutualiser leurs besoins et de trouver des solutions plus adaptés et moins couteuses.
Siham EL KHADDAR, mariée, 2 enfants, titulaire d’une maitrise en physique appliquée de la faculté des sciences et techniques de Mohammedia en 1999.
Après un passage dans 2 entreprises en tant que chef de projet, j’ai intégré lassociation IZDIHAR en 2006 en tant que chargée d’affaires et en 2008 j’ai
été nommé directrice de l’association.
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