Le Maroc compte actuellement quelques 130 000 hectares dans les régions de l’Atlas et du Rif. Cependant, son abattage illégal menace sérieusement cet arbre ainsi que tout le pays.
Les causes d’une telle catastrophe sont aussi étonnantes que diverses :
– Son utilisation dans la fabrication de meubles et dans l’architecture, liée au développement exponentiel de l’immobilier entraînent une demande accrue du cèdre ;
– Ses caractéristiques médicales font que c’est un produit privilégié dans la fabrication d’huiles essentielles ;
– Ses propriétés en tant qu’incesticide ;
– Le manque d’infrastructures et d’activité économique des régions dans lesquelles il pousse entraîne ses habitants à l’abattre da manière illégale pour s’enrichir. Il faut savoir qu’il rapporte presque 10 000 dirhams vendu illégalement et le triple si la vente respecte les conditions prévues par la loi. Toutefois, il faut compter environ 2 500 dirhams de pot-de-vin pour le garde-forestier.
Le circuit de la corruption et de l’illégalité regroupe aussi les menuisiers et les agents des Eaux et Forêts et même des responsables de la Justice.
Les conséquences de ce phénomène alarmant concernent l’équilibre écologique de toute la région : de l’érosion à la désertification en passant par le risque de nuire à la principale réserve d’eau du Royaume qui se trouve dans le Moyen-Atlas abritant des cédraies.
Cet arbre, pourtant connu pour sa résistance et sa longévité, est en train d’agoniser dans notre pays. Il est temps d’agir afin de sensibiliser les Marocains sur l’écologie et de lier cette action à la lutte contre la corruption. A bon entendeur salut !
Natasha RADIC.
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