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L’Economie Verte au Maghreb est une question de S.A.V.O.I.R

Notre zone géographique commune se caractérise par un certain nombre de spécificités en tant que zone tampon, et ce à de multiples égards, géographique, culturelle, géologique, biologique, météorologique. Sous nos latitudes, c’est ni tout à fait l’Afrique ni l’Europe, un entre-deux caractéristique de la Méditerranée et qui se caractérise par une exceptionnelle richesse de la faune et de la flore. Le chêne liège ne pousse quasiment qu’entre le Maroc et la péninsule ibérique, le cèdre, entre le Moyen-Atlas et le Liban, idem pour les figues de barbarie et l’arganier uniquement sur le Maghreb.

Ceci constitue un patrimoine unique et inaliénable. Nous le savons, mais il est important de le Savoir, l’Analyser, le Valoriser, l’Observer, de perpétuer l’Innovation et d’y Réflechir. Tout ce patrimoine naturel entourait nos aïeux depuis des millénaires sans qu’aucun effort particulier n’ait été fait pour le valoriser (sauf pour le liège et, plus récemment, l’argane).

Le cas du figuier de barbarie est particulièrement intéressant. Plante aux besoins en eau forts réduits, elle s’est fortement développée partout dans le Maghreb ces dernières décennies en raison de la sécheresse qui sévissait et nous tous n’y avons vu pendant longtemps qu’un délicieux fruit d’été mais qui ne pouvait être servi que par des mains expertes, et les monticules de sa peau épineuse et grasse s’amoncelaient. Des vertus esthétiques pour le maintien de l’hydratation de la peau y furent découvertes et plus tard. Plus tard, et avec l’intérêt croissant pour les énergies renouvelables, et bénéficiant de sa facilité de culture, il apparut que le figuier de barbarie était fortement indiqué en tant que plante idéale à un processus de biomasse (voire le projet de Renault Melloussa).

Chacun de nous parmi les 70 millions de maghrébins devons être vigilants et savoir que chaque élément de notre milieu naturel est essentiel. Nos autorités doivent se donner les moyens d’analyser ces éléments afin d’envisager des pistes de valorisation tout en observant les possibilités d’amélioration de ces usages et d’innovation dans les processus de création de valeur par de nouveaux usages. En effet, tout cercle vertueux ne serait rien sans l’effort initial de réflexion.


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