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Échelle de temps

Qu’il soit géologique ou biologique, le temps est une notion fondamentalement lié au développement durable dans la mesure où celui-ci est justement défini par rapport à la question de la transmission aux générations futures et de la conservation de l’héritage reçu de nos anciens des milieux et des écosystèmes dans lesquels nous vivons.
D’un autre côté, chacune des ressources naturelles dont nous disposons est le fruit de cycles de constitution et de formation qui ont duré des milliers, millions voire centaines de millions d’années. Prenons un exemple. Le pétrole est un produit de l’histoire géologique d’une région, et particulièrement de la succession de trois conditions : L’accumulation de matière organique, végétale essentiellement ; sa maturation en hydrocarbures, son emprisonnement. Il faut ainsi un concours de circonstances favorables pour que naisse un gisement de pétrole (ou de gaz), ce qui explique d’une part que seule une infime partie de la matière organique formée au cours des ères géologiques ait été transformée en énergie fossile et, d’autre part, que ces précieuses ressources soient réparties de manière très disparate dans le monde.
Un tel processus de par sa complexité permet de sensibiliser au soin que devraient porter les Hommes au cycle d’exploitation des ressources utilisées.
De même, au nom du développement économique, aussi réel soit-il, les autorités marocaines ne devraient, en aucun cas, cautionner ou fermer les yeux sur des atteintes diverses et dangereuses à l’environnement, que cela soit au nom du développement touristique (écosystèmes à l’embouchure de la Moulouya, massacres des zones humides, pourtant conventionnés RAMSAR, Projets à Ifrane et Oukaïmeden), du développement urbain (Forêt diplomatique à Tanger, Bouskoura, Ceinture verte à Rabat, Palmeraie à Marrakech), laxisme des contrôles en milieu industriel parce que de nombreuses firmes internationales présentent au Maroc s’autorisent des pratiques abandonnées depuis des années dans leurs pays d’origine. Nous n’aurons peut-être pas l’occasion de vivre les quelques milliers d’années nécessaires afin de récupérer ce que nous aurons mis que quelques années à détruire.


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