Plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina Faso, se sont lancés dans un programme de développement du biogaz à partir de bouses de vache, une alternative au bois et au charbon de bois comme combustible pour les foyers.
Ce programme pourrait permettre de résoudre le problème des coupures d’électricité (récurrentes dans ces pays) et de préserver les ressources forestières.
Les centrales de biogaz domestique sont des fosses construites par des maçons locaux, équipées de tonneaux et enterrées (à la façon des fosses septiques), dans lesquelles l’on introduit des bouses fraîches et de l’eau chaque matin.
Il s’agit de « biodigesteurs » (dispositifs imitant un système de digestion par un processus de fermentation, comme dans un organisme humain ou animal).
La fermentation produit du méthane qui est acheminé par des tuyaux dans les maisons et peut servir pour la cuisson ou l’éclairage.
Chaque digesteur coûte entre 382 000 et 514 000 francs CFA (813 à 1 093 dollars), et ils font l’objet de subventions de la part des autorités publiques (au Sénégal, de 35 à 50 % selon la taille du digesteur).
Bien que coûteux pour la plupart des familles ouest-africaines, ce dispositif est particulièrement utile dans toutes les régions où l’agriculture et l’élevage sont combinés, comme dans la région de Kaolack.
« Depuis que ma maison a commencé à utiliser cette énergie, je n’ai plus de problème de coupures intempestives d’électricité », affirme Ahmadou Faye, habitant de Kaolack bénéficiaire du projet.
Alexis VERNIER
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