L’eau est une ressource vitale et chaque individu doit y avoir accès. C’est ce qu’a rappelé jeudi la Commission régionale des droits de l’Homme de Casablanca-Settat, lors d’un Colloque sous le thème « La mise en œuvre du droit à l’eau », organisé en présence d’experts internationaux, d’acteurs locaux, de juristes et de représentants de l’Etat.
Ce rendez-vous a permis aux différents participants « d’échanger des expériences », et à Soumicha Riyaha, présidente de la Commission régionale, de revenir sur le choix du thème qui rentre dans le cadre « la promotion de la nouvelle génération des droits économiques, culturels, sociaux et environnementaux », comme stipulé dans l’article 31 de la Constitution ». Selon Soumicha Riyaha, il s’inscrit aussi dans le cadre de la réflexion initiée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH, qui avait déjà tenu un colloque international à Dakhla, lors duquel les participants ont fait savoir que la question du droit à l’eau constitue une priorité voire une préoccupation des acteurs.
Présents à ce rendez-vous consacré à l’accès à l’eau, Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH et Houria Tazi Sadeq, membre de la Commission régionale des droits de l’Homme de Casablanca-Settat se sont aussi prononcé sur la question. Le SG du CNDH dira que le droit à l’accès à l’eau pose plusieurs défis dans le monde, notamment en ce qui concerne la réponse aux besoins de la population et le rapport entre ce droit et ceux stipulés par les conventions internationales dont celle se référant aux droits économiques et sociaux.
Pour sa part, Houria Tazi Sadeq, experte en matière de droit à l’eau, a souligné que l’accès à cette ressource est une « préoccupation des Marocains ». Selon HTZ, alors que la quasi-totalité de la population urbaine a bénéficié de branchement, les résidents dans des habitats informels en sont exclus « au motif que ces habitants n’ont ni titre de propriété ni de location ». Revenant sur le cadre juridique, elle a souligné que la Constitution de 2011 garantit ce droit, mais son opérationnalisation n’a rien réglé. D’où la nécessité de définir ce droit voir si l’arsenal juridique permet de l’exercer et d’en garantir l’application.
A l’issue de ce colloque, il a été décidé de transmettre les recommandations et les propositions au CNDH qui pourra affiner sa vision en matière d’accès à l’eau et la proposer ensuite aux autorités compétentes.
Le droit à l’eau, une priorité pour les Marocains
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