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Lydec / Gestion déléguée à Casablanca : rapport accablant de la cour des comptes

Les magistrats de la Cour des comptes n’ont pas été tendres avec la Lydec. Dans leur dernier rapport, ils ont recensé les nombreuses irrégularités dans les prestations de gestion déléguée des services d’eau, d’électricité et d’assainissement du Grand Casablanca.
Selon les sept magistrats, « certaines clauses du contrat de gestion déléguée ne sont pas conformes aux lois et règlements, notamment le code général de la normalisation comptable et la loi n°45-08 relative à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs groupements ». Pourtant, la loi exige bel et bien à ce que les recettes soient comptabilisées dans leur intégralité dans le budget. Autrement dit, sans contraction entre recettes et dépenses et sans affectation d’une recette à une dépense.
Autre point de discorde, la Lydec a établi des dispositions financières sans prendre en compte les investissements et la rémunération de l’autorité délégante. Ce qui fait que la rémunération des actionnaires a été fixée de manière forfaitaire et ne dépend donc pas des résultats. Sur un autre registre, les magistrats révèlent « l’absence d’indicateurs d’évaluation et de contrôle de la juste rémunération du délégataire ». En plus, la facturation de certaines communes disparait complètement dans les rapports comptables et financiers de l’entreprise. Une situation qui pousse à s’interroger sur la fiabilité de l’information des données produites par ce délégataire.
Enfin, toujours selon la Cour des comptes, la Lydec ne tient « pas compte des impératifs du service public et de la police administrative ». Ce qui signifie qu’elle a choisi d’externaliser un certain nombre de services. Par exemple, le nombre de bornes fontaines déclarées s’élève à 500 unités contre 700 à 900 unités. Le nombre de factures mensuelles éditées par Lydec a dépassé les factures déclarées dans le rapport financier de 736 206 en 2009 et de 550 577 en 2010.


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