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Le label « Pavillon bleu » des plages sera plus sélectif

Le label « Pavillon Bleu » décerné aux plages pour leur lutte contre la pollution sera désormais plus sélectif. En effet, le nouveau laboratoire du ministère de l’Environnement, inauguré vendredi dernier, ambitionne de relever la barre en matière de contrôle et d’octroi des certifications. L’inauguration de ce labo permet au Maroc de répondre aux exigences de la Fédération internationale de l’environnement qui délivre, entre autres, le label « Pavillon Bleu » et qui n’accepte que les informations issues de laboratoires certifiés.

Avec ce nouvel instrument, le Maroc est entré dans un processus d’homologation pour se mettre en phase avec une nouvelle norme européenne, exigible dès cette année dans l’espace UE. Cette norme ne considère pas uniquement les analyses de l’eau de baignade, mais aussi toutes les sources possibles de pollution en arrière plage, comme les oueds, pluies, rejets industriels, sources souterraines.

Autrement dit, il sera plus difficile pour les plages marocaines de prétendre au label « Pavillon Bleu ».
Pourtant, malgré cet effort pour doter du Maroc d’un laboratoire de l’environnement avec tous les équipements nécessaires (laboratoires mobiles, outils sophistiques de prélèvements, technologies à jour), force est de constater que les moyens humains font actuellement défaut. Pour preuve, le nouveau labo ne compte qu’une vingtaine de personnes et techniciens. La cellule air qui examine les polluants atmosphériques ne dispose par exemple que de trois personnes, qui seront chargées de faire des prélèvements et mesures de qualité de l’air ambiant des émissions mobiles (véhicules) et fixes (cheminées) pour tout le pays. Elles devront aussi requêtes concernant les nuisances industrielles et jouer leur rôle de prestataire pour les sociétés voulant accéder à la certification dans le domaine de l’environnement.

Pourtant, le ministre chargé de l’Environnement Hakima El Haite semble confiante quant à la capacité de l’effectif du labo. « Nous allons faire avec », a-t-elle indiqué, rappelant qu’un plan national de contrôle, qui a été déjà établi, va concerner, au début, les installations environnementales telles que les décharges contrôlées, les stations d’épuration, les zones de pollution industrielles…
El Haite a en outre expliqué qu’il existe énormément de laboratoires au Maroc, mais pas un laboratoire d’Etat qui peut être la référence. Ce nouveau dispositif est aujourd’hui encours de certification par les instances internationales et va permettre de suivre les chantiers environnementaux enclenchés au Maroc pour des contrôles de conformité ou même à la conception de ces chantiers.


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