La ministre chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, a indiqué dans un entretien que le Maroc est en avance parmi les pays africains dans le domaine de l’environnement. Le Maroc « est un des rares pays qui disposent d’une politique au niveau national avec des mesures d’atténuation et de diminution des émissions de CO2 », a-t-elle assurée.
El Haite a aussi souligné que le fait de passer d’un parc d’énergie fossile à un parc d’énergie renouvelable permet de limiter énormément ces émissions. Ces avancées ont permis au pays d’être une « référence », et d’être choisi à Lima (Pérou) pour accréditer les agences qui vont faire transiter le Fonds vert vers des pays africains. Ainsi, le Maroc est le premier bénéficiaire du fonds africain avec 100 millions de dollars, s’est réjouie El Haite.
La ministre a également évoqué la mise en place d’une police de l’environnement qui aura pour mission de « contrôler les installations en relation avec l’environnement, à savoir les décharges, les stations d’épuration, les stations d’épuration industrielle ». Cette police de l’environnement s’assurera que les installations répondent aux normes et pourra aussi contrôler les émissions des industriels.
La ministre est revenue sur la mise en place de l’écotaxe, très critiquée par certains industriels. Elle a expliqué que l’écotaxe est une « application de la loi-cadre qui est basée sur le principe de la responsabilité élargie ». Cette taxe porte aussi sur « l’augmentation du volume des déchets engendrés par les industriels et dont le traitement et la collecte sont payés par la commune et les citoyens au profit de l’industriel. Or, c’est à lui d’assumer la responsabilité des déchets qu’il a produits », a-t-elle clarifié.
Selon El Haite, « la mise en place de cette taxe vient professionnaliser et surtout créer de l’emploi et de la valeur ajoutée pour le secteur ». La ministre a cité l’exemple de Casablanca où le recyclage des déchets engendre un chiffre d’affaires de 990 MDH avec un effectif de 3400 personnes dont 800 travaillant à la décharge dans des conditions lamentables. Une situation à laquelle elle veut mettre fin.
Par ailleurs, la ministre chargé de l’Environnement a évoqué la réduction de la vignette pour les voitures hybrides et électriques, soulignant que son département a commencé par aligner cette taxe sur le prix des voitures à moteur à essence. « On aurait pu être plus agressifs, mais aujourd’hui, nous jugeons que le marché ne suit pas encore la tendance ».
Environnement : Hakima El Haite évoque les avancées du Maroc
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