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Des abris ou des moulins?

« Face aux tempêtes, il y a ceux qui construisent des abris et ceux qui construisent des moulins ». Ce que rapporte cette reflexion chinoise illustre les attitudes humaines face à la problématique environnementale. Se résigner ou développer des capacités d’adaptation, telle est la question.
Les scénarios d’experts à propos changements climatiques ne sont pas rassurants. Il s’agit non pas seulement d’en atténuer les effets mais de préparer les populations et les territoires à affronter ces situations. Le rapport DARA, publié ces derniers jours, annonce, à horizon 2030, entre 1,4 et 3% de perte de PIB pour les pays du monde, respectivement pour les développés et ceux en voie de développement. Ces derniers, seront d’autant plus handicapés, que leur dépendance à l’agriculture est forte. La production agricole est attendue en contraction de 11% à cette horizon.
L’adaptation aux changements climatiques nécessite une approche transversale. La prise en compte d’éléments complémentaires et diversifiés permettant d’arbitrer entre risques et opportunités. Et parmi celles-ci, de trouver celles ayant une portée la plus large. Un exemple souvent mis en valeur, est celui, dans l’Atlas, la préservation des écosystèmes forestiers qui permettrait de préserver les massifs montagneux, de constituer un patrimoine naturel viable pour l’exploitation touristique. Le développement d’activités génératrices de revenus permet d’asseoir les populations rurales locales ralentissant l’exode rural et permettant l’émergence d’activités économiques complémentaires.
Plus loin, sous les tropiques, la Banque Mondiale a financé des projets innovants d’adaptation climatique permettant de combiner protection des activités humaines et préservation de la biodiversité. Cele-ci offrant la possibilité de développer des zones éco-touristiques et de constituer des zones de développement d’espèces animales pouvant être exploitées à des fins alimentaires.


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