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L’économie verte en Méditerranée : quels financements?

Massolia.com publie les recommandations du Groupe de Travail sur l’Economie Verte. Il composé d’experts de la société civile provenant d’un grand nombre de pays Méditerranéens. Il travaille de façon indépendante. Le Groupe de Travail s’est d’abord réuni (Paris, 7-8 Février 2012), en marge de la CdP 17 de la Convention de Barcelone. Ensuite, ses travaux ont été présentés lors d’une réunion (Marseille, 13 Mars 2012) associée au 6ème Forum Mondial de l’Eau. Enfin , il a finalisé l’ensemble de ses Recommandations, et travaillé sur les voies et moyens pour leur donner influence.

R31. Encourager l’allocation de ressources financières significatives aux activités d’économie verte créatrices d’emplois en région Méditerranée, y compris grâce à des financements traditionnels, aux fonds verts en création, et à des mécanismes de financement innovants. En particulier, rendre accessible informations et évaluations sur les risques et retours sur investissement, et rationaliser les canaux financiers intermédiaires pour qu’ils développent de multiples voies pour atteindre les consommateurs et producteurs, qu’ils soient de grande, moyenne, petite ou micro tailles.
R32. S’assurer pour ce faire que les efforts financiers nationaux et internationaux se complètent, comme il convient, impliquant les institutions financières internationales (par exemple Banque Mondiale, BEI, BAD, BERD) et les donneurs d’aide bilatéraux, y compris sous l’initiative et les déclarations du partenariat de Deauville.
R33. Promouvoir en particulier les moyens de préparation de projets nationaux et les incubateurs d’entreprises concernant l’entreprenariat vert, pour aider les entrepreneurs (y compris les jeunes entrepreneurs) à accéder aux financements et à réaliser leurs projets, renforcés par des mécanismes de soutien internationaux (par exemple lignes budgétaires de microcrédit, prêts de long terme à taux faibles), dans la perspective d’entreprises commerciales viables.
R34. S’assurer que les politiques publiques et les entreprises traitant de commerce international et d’investissements étrangers directs prêtent pleinement attention aux coûts et bénéfices environnementaux associés, y compris attention aux accords multilatéraux concernant l’environnement (par exemple Montréal, Bâle, Stockholm/Rotterdam, Washington), aux impacts environnementaux dans la chaine extraction-transport-transformation-élimination des matériaux (par exemple énergie et matières premières), aux chartes incluant des engagements environnementaux (par exemple Principes Directeurs de l’OCDE pour les Entreprises Multinationales).
R35. Mobiliser les institutions financières publiques (et les bras de la finance du développement concernés par le secteur privé) pour contribuer à motiver les investisseurs privés institutionnels à faire des affaires dans l’économie verte (par exemple fonds de retraites, fonds souverains, gestionnaires de fortunes, partenaires de fonds de capital-investissement, banques d’investissement), notablement en atténuant la perception des risques par les investisseurs grâce à leur ‘due diligence’.
R36. Etablir un Fonds Méditerranéen de Fonds, pour financer une famille de fonds de capital investissement, investissant dans des PME vertes et des initiatives entrepreneuriales vertes, avec pour condition de mobiliser des financements associés de montants similaires. Un tel Fonds de Fonds pourrait être lancé en créant un fonds de capital-investissement (Fonds de Développement Vert Méditerranéen) investissant directement dans des PME engagées dans des activités vertes dans le bassin méditerranéen.


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