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L’économie verte en Méditerranée : Quels fondamentaux?

Massolia.com publie les recommandations du Groupe de Travail sur l’Economie Verte. Il composé d’experts de la société civile provenant d’un grand nombre de pays Méditerranéens. Il travaille de façon indépendante. Le Groupe de Travail s’est d’abord réuni (Paris, 7-8 Février 2012), en marge de la CdP 17 de la Convention de Barcelone. Ensuite, ses travaux ont été présentés lors d’une réunion (Marseille, 13 Mars 2012) associée au 6ème Forum Mondial de l’Eau. Enfin , il a finalisé l’ensemble de ses Recommandations, et travaillé sur les voies et moyens pour leur donner influence.

Produire la connaissance
R23. Développer un corps central de mesures ( c’est à dire de statistiques et d’indicateurs communs aux pays méditerranéens, mais à compléter nationalement en fonction des priorités de chaque pays), concernant les différentes dimensions de l’économie verte, y compris les objectifs et progrès vers ces objectifs ; pour une utilisation par les décideurs et leaders d’opinion, publics et privés. Construire sur les indicateurs adoptés à l’OCDE (‘Towards green growth: Monitoring progress’ ; par exemple concernant la productivité environnementale et en ressources de l’économie, les stocks de ressources naturelles de l’économie, les opportunités économiques et les réponses politiques), et sur les objectifs reconnus internationalement (Objectifs du Millénaire pour le Développement, Objectifs de Développement Durable de RIO+20).
R24. Porter une attention particulière au socle de ressources naturelles et aux risques (par exemple deltas et zones côtières, autres zones très vulnérables) requérant des mécanismes d’adaptation et de prévention; ainsi qu’aux arrangements institutionnels appropriés (par exemple planification stratégique, reconnaissance des coûts considérables de la non-action, réduction des subventions dommageables pour l’environnement). Reconnaitre l’importance, en région Méditerranée, des écosystèmes maritimes, de l’efficience dans la gestion des ressources halieutiques, énergétiques, et autres, d’une agriculture durable et de la sécurité alimentaire, de l’eau, des villes et bâtiments, du tourisme, et de la valeur économique des services écologiques rendus par la nature (par exemple absorption de carbone par les forêts, protection des inondations).
Partager la connaissance sur des plateformes internationales
R25. Lancer un partenariat régional de l’économie verte en région Méditerranée utilisant les réseaux sociaux et le connecter à la GGKP (Green Growth Knowledge Platform, établie en Janvier 2012 par GGGI, OCDE, PNUE et Banque Mondiale). Coordonner toutes les activités méditerranéennes dispersées sur le sujet (par exemple avec une charte de coopération).
R26. Définir une plateforme régionale où la région Méditerranée pourra examiner et évaluer ses progrès vers une économie verte (impacts réduits sur l’environnement, efficience accrue dans l’utilisation des ressources naturelles, et préservation des stocks de ressources naturelles); et nourrir les progrès par échange des meilleures pratiques. Un tel mécanisme d’examen volontaire par les pairs pourrait se construire au sein de structures existantes comme la SMDD.
Renforcer les capacités
R27. Encourager l’accès à l’information environnementale, la participation du public, et l’accès à la justice, suivant la Convention d’Aarhus, en promouvant son adoption par des pays non signataires à son origine.
R28. Développer les capacités en économie verte dans les entreprises, y compris par la responsabilité sociale et environnementale des entreprises; la mise en œuvre de chartes spécifiques les concernant ; la formation professionnelle par branches.
R29. Etablir une Académie de l’Economie Verte, comme réseau régional de leaders (par exemple venant de milieux gouvernementaux, entrepreneuriaux et académiques) dans un contexte de développement durable. Valoriser les meilleures pratiques par des prix nationaux ou régionaux.
R30. Insérer l’économie verte dans les programmes nationaux d’éducation; établir des documentations pédagogiques pour l’enseignement primaire et secondaire en s’appuyant sur les exemples couronnés de succès (par exemple ‘green pack’ du REC); promouvoir la conscience de l’économie verte par des campagnes d’informations de divers groupes cibles; faciliter l’intégration de mesures d’économie verte dans diverses disciplines et différents secteurs.


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