Un conflit d’intérêt de taille pourrait entacher la Lydec. En effet, le service permanent de contrôle de la gestion déléguée, mis en place par une convention entre le ministère de l’Intérieur, la Commune de Casablanca et la Lydec, est entièrement financé par cette dernière.
Selon Medias 24, qui s’est procuré une copie de ladite convention, le SPC « exerce, au nom et pour le compte de l’autorité délégante, un contrôle technique, financier et de gestion inhérent aux engagements respectifs découlant dudit contrat », d’après le document. Ce dernier ne mentionne nullement que le SPC doit agir indépendamment du pouvoir de la Lydec.
Si le ministère de l’Intérieur se charge de l’organigramme du personnel, la Lydec gère pour sa part les questions d’embauche sous la validation de son directeur général. Le délégataire assure aussi le salaire des employés du SPC, d’où l’intérêt de se demander si cela ne crée pas un possible conflit d’intérêt.
En tout cas pour certains militants anti-corruption, le financement du SPC par la Lydec ne pose pas problème du moment que le contrôle se passe dans les normes. Mais l’influence du bailleur de fonds lors des audits peut aussi poser problème dans ce mode de fonctionnement.