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Le Maroc sur le chemin de la croissance verte

Rabat, le 11 juin 2012 – Le Maroc procède actuellement à des mesures allant dans le sens de la croissance verte par le biais de stratégies et d’investissements visant la création d’emplois et la mise sur pied d’un développement durable. Le Maroc compte parmi les tous premiers pays où le nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé Inclusive Green Growth: The Pathway to Sustainable Development, a été officiellement présenté, avant la Conférence + 20 qui se tiendra à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin 2012.

“A l’instar de beaucoup d’autres pays au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le Maroc se trouve confronté à de nombreux défis économiques, sociaux et environnementaux nécessitant une réponse durable permettant d’assurer le développement global” a déclaré Marianne Fay, Economiste en Chef du Réseau de développement durable de la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

« Les stratégies relatives à la croissance verte varient selon les différents pays en fonction des contextes et politiques locales. Cependant, tous les pays, qu’ils soient riches ou pauvres, disposent d’opportunités permettant de rendre leur croissance plus verte et plus globale sans la ralentir ; et le Maroc est prêt à relever ce défi, » a ajouté Marianne Fay.

La croissance verte devrait figurer au cœur des politiques de développement et environnementales des différents pays selon le rapport qui présente un cadre analytique permettant d’orienter le développement intelligent et recommandant aux pays de valoriser leur capital naturel dans leurs politiques de croissance économique visant la réduction de la pauvreté.

Le rapport a été présenté dans le cadre d’un atelier auquel ont assisté Nizar Baraka, Ministre de l’Economie et des finances du Maroc, Ahmed Lahlimi, Haut Commissaire au Plan, Chakib Benmoussa, Président du Conseil Economique et Social, Simon Gray, Directeur du Département Maghreb auprès de la Banque mondiale ainsi que des représentants gouvernementaux, de la société civile et des médias. Les participants ont été informés des politiques de croissance verte au Maroc et ont souligné le besoin de les mettre en œuvre de façon effective dans le secteur industriel, agricole et énergétique.

Au cours de sa participation aux Assemblées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International tenues à Washington en avril, Nizar Baraka avait affirmé l’adhésion du Maroc aux principes d’une croissance à la fois inclusive et verte. Il a déclaré à ce sujet que “la croissance verte est en même temps nécessaire et prometteuse. Le Maroc souhaite adopter des politiques de croissance plus favorables à l’environnement, pour l’intérêt du pays et pour contribuer à ses objectifs de développement durable».

Le rapport qui recommande aux gouvernements de “penser vert” lors de l’élaboration des politiques portant sur la croissance, met fin au mythe voulant qu’une approche de croissance verte constitue un luxe, que la plupart des pays ne peuvent se permettre. Au lieu de cela il fait état de barrières politiques, de comportements retranchés ainsi que de manque d’outils de financement appropriés, qui peuvent représenter les principaux obstacles à ce type de croissance. Le rapport invite enfin les gouvernements à modifier leur approche en matière de politique de croissance, de façon à mieux mesurer non seulement ce qui est produit mais également ce qui est utilisé et par voie de conséquence pollué pendant le processus.

“Pour rendre durables à l’avenir les taux de croissance élevés, le Maroc aura besoin d’investir dans les secteurs capables de jouer un rôle de levier effectif pour les ressources du pays, » a déclaré Simon Gray. “Des réformes dans des domaines tels que l’eau, l’agriculture et l’énergie s’inscrivent justement dans ce sens. Le caractère durable sera au cœur des défis et des priorités dans l’avenir proche.”