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Casablanca : Le remplacement de l’ONEE par la Lydec acté le 31 mars

La Lydec est sur le point de remplacer l’ONEE dans la distribution de l’eau et de l’électricité, ainsi que l’assainissement dans des communes jusque là gérées par l’office public. Le ministère de l’Intérieur et la ville de Casablanca veulent substituer l’ONEE par le gestionnaire délégué dès le 31 mars prochain. Cette décision n’est toutefois pas la bienvenue du côté de l’ONEE où les employés ont initié un mouvement de grève mercredi 11 mars. Cette grève a concerné les sièges de Casablanca, Mohammedia, El Jadida, Safi, Settat, Berrechid et Benslimane.

Selon Medias 24, les grévistes sont remontés contre une convention signée le 26 septembre dernier entre l’ONEE, le ministère et la Commune Urbaine de Casablanca. Celle-ci doit étendre, au profit de la Lydec, le périmètre du contrat de gestion déléguée sur toutes les communes du Grand Casablanca. Jusque-là, sept communes ne font l’objet d’aucune concession et sont alimentées par l’Etat via l’ONEE.

Ladite convention se base pourtant sur deux arguments pour confier à la Lydec la gestion déléguée, à savoir un contrat signé en 1997 entre la ville et la Lydec et l’appel du roi Mohammed VI pour faire de Casablanca un hub régional. Le document prévoit même de passer le patrimoine de l’ONEE à la Commune Urbaine de Casablanca. Et pour ce faire, la CUC devra racheter les équipements de l’ONEE. En effet, une commission a déjà été mise en place pour évaluer le patrimoine de l’ONEE, mais quelques obstacles se dressent face à cette opération.

Premièrement, l’ONEE a demandé de son côté à un cabinet d’experts d’évaluer ses propres biens et, deuxièmement, les employés de l’office sont très remontés contre la décision de céder les biens à la commune. « Quelques 212 agents », détaille Medias 24, se questionnent sur le futur. Et même on leu a promis qu’ils allaient passer chez la Lydec, aucun document n’a été mis sur la table et signé pour officialiser ce transfert.

Autre zone d’ombre dans cette affaire, les sept communes concernées ont été mises hors jeu dans l’opération alors que la charte communale leur donne la possibilité de choisir le mode de gestion des services publics.


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