Massolia

Le développement d’une filière de gestion des déchets au Maroc : indicateur clair de la mise à niveau industrielle.

Aujourd’hui, les acteurs économiques génèrent 1,6 M de tonnes de déchets industriels dont 260 000 tonnes de déchets dangereux. Les secteurs de la chimie-parachimie, agro-industrie, métallurgie représentent respectivement 60%, 25% et 8% des volumes de déchets industriels générés. Par ailleurs, tous les décrets d’application de la loi 28-00 ne sont pas encore prêts.
Le développement économique et la diversification industrielle du Royaume du Maroc expliquent des besoins de plus en plus importants de traitement des intrants industriels tout au long de leur cycle vie. Les déchets industriels sont un sujet déclaré « majeur » il y a quelques années et qui prend aujourd’hui toute son importance sous l’impulsion de la volonté politique clairement affichée de concilier développement industriel et protection de l’environnement.
Les défis restent nombreux tant pour les entreprises de cette filière, parmi lesquels des leaders mondiaux comme SITA Maroc, que pour les secteurs industriels susceptibles de tirer profit d’une structuration des pratiques de valorisation et de recyclage des déchets industriels, sous toutes ces formes : électriques, métalliques, chimiques, plastiques, …

Plusieurs représentants de SITA Maroc, experts et institutionnels ont présenté, lors d’un atelier professionnel organisé par Massolia.com, les perspectives dans la valorisation des déchets industriels, les possibilités de structuration d’un d’action approprié. Des cas de figure ont été présentés dans un objectif de promotion de nouveaux modèles économiques.

Verbatim
Frédéric Vigier, Directeur Général Adjoint Sita Maroc :
« (les groupes industriels internationaux implantés au Maroc) attendent une évolution du marché marocain : il représente un potentiel important . Il n’y a pas assez de filières qui pourraient réutiliser certaines matières »
« La valorisation des déchets industriels est un mode de lutte contre les pollutions et la raréfaction des matières premières »
« (Au Maroc, seuls) 23 % des déchets industriels sont destinés au recyclage, 73 % sont évacués dans des centres d’enfouissement et 4 % sont incinérés dans des fours à ciment »
« On observe une économie souterraine liée aux déchets industriels »

Younes Damir, Directeur Activité « Déchets Industriels » :
«Nous lancerons une nouvelle plateforme de traitement en décembre prochain. Elle sera située au niveau du parc industriel d’Oued Saleh à Bouskoura. Nous disposerons d’une parcelle de 7 000 m2 pour une capacité de 80 000 tonnes par an. Cette plateforme concernera principalement les déchets non dangereux»
« Nous offrons des solutions de gestion globale des déchets à destination des industriels et des opérateurs dans les services en fonction de leur activité et de leurs prescriptions réglementaires »
« Des cas-clients, notamment dans les industries métallurgiques permettent de passer, pour les déchets d’une position de centre de coûts à une position de centre de profits »

Hanan Hanzaz, Directrice, Centre Marocain de Production Propre
«La bourse des déchets industriels ne connaît pas le succès escompté à cause de plusieurs obstacles, notamment le vide juridique, puisqu’on ne sait même pas quel cadre devra régir les détenteurs et les repreneurs des déchets. De même, les coûts restent élevés pour les industriels »

A propos :
Filiale de Suez Environnement, SITA Maroc est l’intégrateur de solutions de gestion des déchets. Au service des entreprises, elle organise, conçoit et supervise la gestion globale des déchets industriels de leur génération à leur fin de vie : collecte, stockage, tri, conditionnement, transport, valorisation et traitement.
SITA Maroc assure également une gestion dynamique des filières de valorisation et de traitement et ce, dans le respect des normes de qualité et des standards internationaux.


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