Les textes pour l’application de l’écotaxe sur le plastique en cours de finalisation

La mise en œuvre de l’écotaxe sur le plastique sera pour bientôt. Selon la ministre de l’Environnement, Hakima El Haite, qui s’exprimait lors d’un point de presse à Rabat mardi, il ne reste plus que la finalisation des textes d’application pour la mise en œuvre de cette taxe censée assurer la protection de l’environnement.
Lors de cette rencontre, la ministre est revenue sur les avantages de cette mesure qui permettra de rapporter entre 150 et 180 millions de dirhams par an. Selon El Haite, cette somme servira à financer des projets environnementaux, comme la construction de stations de traitement des déchets. En plus, l’écotaxe va favoriser l’intégration des acteurs du circuit informel des déchets et « restructurer le secteur du recyclage du plastique ».
Pourtant, cette écotaxe a suscité des inquiétudes du côté des industriels qui n’avaient pas manqué de le faire savoir à la ministre. Leurs activités pourraient être impactées par la nouvelle mesure. Ce qu’a réfuté la ministre qui estime que l’écotaxe n’aura pas d’impact négatif sur les industries. Pour preuve, la bouteille en plastique sera taxée à 0,5 dirham. Mais le système que veut instaurer El Haite est aussi critiqué par la CGEM qui le qualifie d’inapplicable. Pour la Confédération générale des entreprises du Maroc, cette écotaxe pénalisera la production nationale car seule la matière première est taxable.
Malgré ces mises en garde, la ministre campe sur ses positions. L’écotaxe permettra aussi de faire face à la dégradation de l’environnement, dont l’impact est de 13 milliards de dirhams par an, soit 3,7% du PIB. En plus, plusieurs mesures ont été prises pour garantir le respect de l’environnement. Les associations et les citoyens déposent quant à eux en moyenne 1 500 plaintes contre la pollution.