Les habitants d’Imider, village situé à 200 kilomètres de Ouarzazate, en ont ras le bol. Depuis très longtemps, ils dénoncent les conséquences dévastatrices d’une mine exploitée par la société métallurgique d’Imiter (SMI), contrôlée par Managem, filiale de la Société nationale d’investissements (SNI). L’affaire qui remonte déjà à plusieurs années, a récemment trouvé écho dans le célèbre journal américain du New York Times.
Les villageois demandent un changement car cela n’a que trop duré. Ils montent parfois sur la colline surplombant cette mine pour protester contre l’entreprise qui selon eux pompe l’eau de la région tout en polluant le sol. Ils sont même allés jusqu’à couper l’approvisionnement en eau de la SMI, mais celle-ci a trouvé une autre source.
« Dans les années 1990, nous avions des arbres, des fruits, de l’huile, des amandes. Mais tout ça n’existe plus depuis que la mine a commencé à pomper l’eau. Depuis que nous avons coupé leur eau, en 2011, nos puits commencent à se remplir de nouveau », affirme au New York Times Bou Tahar, un agriculteur de 70 ans.
Pour les habitants d’Imider, l’entreprise minière ne leur apporte aucun profit. « Personne ne fait attention à nous. Nous avons fermé le robinet d’eau. Ils prennent l’argent et nous laissent les déchets », explique au même journal un des leaders de la protestation, Brahim Ouadoud.
La SMI, de sont côté, nie tout en bloc. Elle affirme qu’elle est très « prudente » dans l’exercice de ses activités. « Nous recyclons 62% de l’eau que nous utilisons et nous avons l’autorisation de l’Etat pour pomper cette eau », a expliqué au journal new yorkais Farid Hamdaoui, un gestionnaire de la mine.
Imider : Une mine d’argent et son eau disparue
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