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Dessalement de l’eau de mer : Un accord cadre pour la sauvegarde de la nappe de Chtouka

Du nouveau dans le dossier du dessalement de l’eau de mer au Maroc. Un accord cadre pour la sauvegarde de la nappe de Chtouka à travers la mise en place d’une usine de dessalement à Tifnit vient de voir le jour.
Cet accord définit les règles d’exploitation de la nappe et l’usage de l’eau dessalée. Il a été conclu entre plusieurs parties : le Conseil régional, la Wilaya du Souss-Massa-Draâ, la Chambre régionale d’agriculture, la Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes, l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) et l’Agence du bassin hydraulique.
En vertu de cet accord, les agriculteurs vont souscrire à un contrat auprès de l’opérateur du réseau de distribution d’eau dessalée pour une quantité minimale de 3.600 m3 par hectare et an. La capacité finale de l’unité, qui devrait coûter 2,6 milliards de dirhams, a été fixée à 167.000 m3/jour. Le réseau qui sera couvert s’étend sur 13.600 ha.
Concernant le coût, il devrait être décidé en fonction du prix de l’énergie utilisée pour le dessalement. Le prix devrait donc se situer entre 6 et 7 dirhams/m3 pour les producteurs. L’Etat devrait s’occuper de 50% du montant à savoir 6 dirhams. Au total, le m3 devrait donc revenir à 12 dirhams. Le prix de vente couvrira les coûts de fonctionnement et l’amortissement des investissements financés par le partenaire privé, sa rémunération et une contribution au fonds de renouvellement des équipements.
Pour ce qui est de la mise en place des quotas de prélèvements sur la nappe, c’est l’ORMVA et l’Agence du bassin hydraulique qui mettront en place des quotas pour l’ensemble des puits et forages de la zone de Chtouka en concertation avec la FIFEL.
Pour ceux qui reçoivent l’eau dessalée, ces quotas compléteront les besoins en eau des cultures lorsque l’exploitation n’est pas reliée au réseau public d’irrigation. Pour ceux qui sont reliés au réseau public, ces quotas prendront en compte l’approvisionnement par l’eau de barrage. Enfin, pour les exploitants de la nappe en plein champ, ces quotas seront définis en fonction de la disponibilité des ressources et des effets du projet d’économie et de valorisation de l’eau d’irrigation.
L’accord prévoit aussi que le fournisseur supporte entièrement les dommages causés aux cultures en cous en proportion de sa responsabilité lorsqu’il est défaillant dans la réalisation des ses obligation contractuelle.


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