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Le développement du réseau électrique : facteur de développement économique et humain

Durant la dernière décennie, l’ONEE a investi près de 55 milliards de dhs pour assurer sa mission de service public d’électricité, développer les infrastructures du pays, améliorer les conditions de vie des ciotoyens marocains et valoriser les ressources énergétiques nationales. Entre 2004 et 2011, l’ONE est l’un des plus grands donneurs d’ordre du pays.
L’endettement de l’ONE a crû pour un atteindre un niveau de 32 milliards de dhs afin d’accompagner cette dynamique. Cet état de fait est à relativiser du fait de la nature capitalistique de l’activité de l’ONEE sans oublier les conditions favorables des prêts habituellement contractés auprès des banques de développement avec des maturités lointaines et des prêts bonifiés. L’ONEE bénéficie, depuis plusieurs années déjà, de la confiance des bailleurs de fonds internationaux qui accompagne les efforts de mise à niveau de l’ensemble des infrastructures de notre pays. L’ONEE a, tout dernièrement, mobilisé des fonds auprès de l’Agence française de développement (57 millions d’euros) et aussi auprès de la Banque africaine pour le développement (6,7 milliards de DH).
L’ONE contribue fortement à la dynamique économique du pays à travers les investissements mais également à travers une valeur ajoutée importante et croissante ( plus de 45 milliards de dhs entre 2002 et 2011), et ce, malgré le gel des tarifs et la conjoncture internationale marquée par un renchérissement des hydrocarbures. L’ONE travaille avec un nombre toujours croissant d’entreprises nationales qu’il fait bénéficier de son programme d’investissement au Maroc et en Afrique (ouverture de 15 filiales)
Entre 2001 et 2011, le taux d’électrification du pays est passé de 50 à 97% permettant l’accès à près de 38 000 villages, 2 millions de foyers et près de 12 millions d’habitants. Les investissements réalisés au titre du Programme d’Electrification Rurale Globale se sont élevés à 19,3 milliards de dhs. Cette évolution remarquable a été accompagné d’un doublement du portefeuille clients (+115%, à 4,5 millions d’abonnés), de son chiffres d’affaires (+91%, à 22,3 milliards de dhs) et de l’énergie appelée (+94%, à 28,7 GWh). Le tout, malgré des tarifs en nette baisse (-22,9% en dirhams constants, depuis 1996).
Le développement des capacités de puissance installée nécessaires à la satisfaction de ces besoins croissants explique l’augmentation de celle-ci de 2108 MW dont 799 MW étaient de source renouvelable.
L’ampleur des réalisations concrétisées sur les dernières années expliquent quelques dérives en termes financiers, qui résultent en partie de choix politiques. L’ONEE- branche électricité figure parmi les établissements publics qui traînent les plus gros déficits. L’ex-ONE avait fini l’année 2011 avec une perte nette de 3,7 milliards de DH (contre -452 millions de DH en 2010). L’Office sera recapitalisé, sauf que l’opération tarde à se concrétiser. L’Office est aussi, en attente d’un contrat-programme qui orientera son développement pour les prochaines années. Il sera vraisemblablement signé dans quelques semaines. Toutefois, malgré ses déboires financiers, dus pour l’essentiel au gel de ses tarifs de vente, à la flambée des prix des combustibles et aux investissements colossaux lancés, l’Office ne fléchit pas. Il est en effet vrai que la performance d’un établissement public ne s’apprécie pas uniquement à l’aune de sa situation financière mais aussi sa performance technique, la qualité de son service et sa participation à l’économie du pays.