Massolia News

Le coût du clic

En conciliant langage métaphorique et ligne éditoriale naturaliste, je vais scier la branche sur laquelle je suis assis.Nous
sommes nombreux à recevoir, tous les jours, des mails de différents interlocuteurs qui finissent inlassablement par des
formules, souvent écrites en vert, rappelant la necessité de réflechir avant d’imprimer le message tout juste reçu.

Ce que nombre d’entre nous ne savons pas, c’est que les dégâts environnementaux liés à un message électronique sont déjà
consommés avant même sa rédaction. Ils sont en effet, essentiellement liés à la consommation énergétique et l’empreinte
environnementale des infrastructures informatiques nécessaires à l’achememinement des messages.

En effet, même si, à première vue, un courrier électronique qui transporte vos données numériques est plus écologique qu’un
courrier physique qui doit utiliser camion, train, avion. Il ne faut pas oublier que pour envoyer un e-mail, il vous faut un
ordinateur, des réseaux de communication, des serveurs de stockage… De plus, la facilité et la gratuité d’envoi fait que,
on en envoie beaucoup plus qu’on n’a jamais envoyé de courriers.

L’Ademe, l’agence de la maîtrise de l’énergie, estimait dans un rapport paru en 2011 qu’en 2013 le nombre de courriers
électroniques échangés dépasserait les 500 milliards par jour (spams inclus).La part des technologies d’information dans les
émissions de gaz à effet de serre pourrait passer de 2% en 2005 à 4% en 2020.

Les équipements informatiques sont constitués en grande partie de matériaux divers dont les réserves se limitent à quelques
années ( par exemple, le lithium, 15 ans) ou dont l’obtention provoque des altérations environnementales graves (silicium,
par exemple). Sans oublier que, notamment sous nos latitudes, les filières de recyclage ne sont pas encore prêtes.

En raisonnant à l’échelle du cycle de vie global des produits technologiques, il est important de se souvenir que l’impact le
plus important de ces technologies se situe avant la phase d’utilisation, d’où l’importance de réduire non seulement la
consommation mais aussi les achats et que les éléments les plus dangereux pour l’environnement sont les composants de l’unité centrale.


Publié

dans

,

par