Que cela soit à l’échelle de l’humanité ou à l’échelle du Maroc, la problématique de l’eau est sensible, capitale, majuscule. Assortie de tous les superlatifs, l’inquiétude est à l’égal de l’inconnu qui entoure l’idée de la possibilité du manque. L’impact des changements climatiques est notable.

Régulièrement, nous sommes informés des centaines de millions de personnes manquant d’eau, de tel pourcentage de la population mondiale qui en manquera à brève échéance, mais le seul moment où on se sent concerné est quand la régie municipale ou la société déléguée nous avise d’une prochaine coupure… et là on pense à la vaisselle sale, à la douche impossible… le légendaire rapport de l’homme à son nombril (ou le bout du nez).

L’eau est à la fois de plus en plus rare, de plus en plus difficile à gérer, de moins en moins de bonne qualité et à distribuer de plus en plus largement. Cette équation aux

inconnues multiples fait renvoyer nos dirigeants à leurs responsabilités. Faut-il rappeler que le caractère marchand de l’eau n’est apparu qu’à la fin du XIXème siècle? Faut-il rappeler les milliers d’hectares de culture innondées en pleine canicule? Faut-il rappeler les multiples fuites dans les réseaux d’assainissement?

Le Maroc est passé en un peu plus de 40 ans d’un statut de pays à ressources confortables en eau (près de 2500 M3/hab) à un statut de pays en zone de stress hydrique ( près de 650 m3/hab). Il a fallu attendre cela pour mettre en place une politique active de subvention à l’équipe pour une gestion raisonnée de la ressource.

Des gisements de cette ressource passent par l’exploitation des ressources non conventionnelles, la qualité de l’assainissement (particulièrement important à un moment où les taux d’accès à l’eau potable dépassent les 80% ), la mobilisation des savoir-faires ancestraux et l’allongement du cycle de l’eau par des dispositifs efficaces et innovants du traitement de l’eau.

Les capacités futures à satisfaire nos besoins en or bleu réside dans notre matière grise. Le rôle de l’éducation environnementale et de la sensibilisation est indéniable. Ceci est capital de le contexte de notre pays avec une généralisation de l’accès vers les
populations défavorisées qui coïncide avec cette difficulté à disposer de la ressource, en raison des changements climatiques. La généralisation de l’accès, faisant miroiter la facilité de l’accès à l’eau, fait tomber dans l’oubli, les fabuleuses techniques
ancestrales telles les khettaras ou les norias.

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