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Les villes marocaines affrontent la mobilité urbaine avec l’appui de la GIZ

La situation actuelle des grandes villes marocaines dans le domaine du transport public est marquée par la multiplicité des intervenants et par une offre inadaptée à la demande croissante. L’état des lieux effectué en amont du lancement du Réseau des Villes Marocaines pour les Transports relève des défis contrastés et des contraintes similaires, débouchant sur des approches de solutions variables. Il relève de nombreux thèmes d’intérêts : l’amélioration du service de transport public, les solutions de Transport en commun en site propre, le financement des transports publics et la mise en œuvre des projets.
Face à cela, Les capacités de gestion au sein des collectivités locales ne sont pas à la hauteur de la diversité croissante des missions et des nombreux défis qu’elles affrontent dans des domaines clés du développement urbain. Le programme CoMun œuvre, pour le compte du Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et la Coopération Internationale Allemande (GIZ) dans le cadre d’un partenariat avec la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL), l’Institut National d’Aménagement Urbain (INAU) et l’Association Nationale des Collectivités Locales du Maroc (ANCLM).
Différents instruments sont déployés comme l’animation de réseaux thématiques entre villes, des formations professionalisantes, des voyages d’études dans la sous-région ou dans les villes allemandes, ainsi que l’accompagnement des équipes communales dans la planification integrée, le diagnostic technique ainsi que la recherche de financements pour la mise en œuvre des projets.
Des propositions ont porté sur la considération d’autres thèmes comme les domaines piétonniers, les modes de transport alternatifs, réforme taxis, revitalisation des Plans de Déplacement Urbain et des Plans de Circulation Sectoriels, les parking-relais à l’occasion des lancements des tramway à Rabat et Casablanca, la multimodalité, la décongestion, l’approche sociologique des transports, « La réglementation concernant la capacité des taxis date de 1963, l’époque de Simca 1000 », souligne Saïd Jabri de Fès qui insiste sur « la nécessité de réconcilier les marocains avec les taxis et les systèmes de transports publics. Les taxis représentent 3% du parc automobile et réalisent 55% des kilomètres parcourus ». Le représentant de Tétouan a mis l’accent sur l’évaluation des modes de gestion et la planification urbaine.
Le Réseau national du transport public est constitué des 7 villes les plus peuplées du pays, en l’occurrence les Villes de Casablanca, Rabat-Salé-Témara, Marrakech, Fès, Tanger, Agadir et Tétouan.
La consolidation du réseau passera par la formalisation et l’ancrage institutionnel, la promotion d’interfaces avec d’autres réseaux thématiques nationaux et internationaux tout en visant la pérennisation des structures. « Différentes possibilités de groupement sont possibles en fonction de la maturité des idées et des projets et de la motivation des acteurs », a rappelé Karima Nafii, ingénieur à la Direction Générale des Collectivités Locales.


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