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Les hommes, les milieux et les espèces : une coexistence à construire

C’est surement les décennies d’expérience dans la recherche scientifique et l’enseignement supérieur qui donnent à Cristian Samper, récemment nommé Président et Directeur Exécutif de la Wildlife Conservation Society ( Organisation américaine à but non lucratif, un sens certain de la pédagogie et de la précaution. Aussi grave que l’heure puisse être : l’IUCN relève que 19000 espèces sur les 65000 espèces recensées sont en danger tandis que le braconnage continue ses ravages, notamment en Afrique. Les nouvelles d’extinction d’espèces se succèdent, en dernier, les tortues des Galapagos. L’impact des activités humaines est difficile à cerner mais la pérennité de la biodiversité animale et des écosystèmes est capitale pour notre propre survie.
Il est nécessaire de garder le recul nécessaire à la prise de décisions cohérentes.En effet, les deux seuils démographiques franchis cette année : le cap des sept milliards d’humains et le fait d’être plus de la moitié à vivre en milieu urbain. Les milliards de citadins dépendent de plus en plus de zones de plus en plus éloignées pour satisfaire leurs besoins élémentaires. Les mégalopoles telles New-York, Tokyo, Sao Paulo ont un impact global sur les écosystèmes naturels.
Différentes initiatives environnementales diplomatiques ont mûri et les décideurs sont conscients que le développement économique et le bien -être des populations ne peuvent être réalisés au dépens de l’environnement. De même, « Les efforts de la préservation de la biodiversité sont indissociables de ceux de promotion du développement humain », rappelle Cristian Samper.
L’implication des opérateurs économiques, représentés à travers le WBCSD est importante, ainsi que celle des acteurs politiques et de la société civile est nécessaire car les décisions prises maintenant engagent pour les décennies à venir pour la mise en oeuvre des plans d’action et accompagner les efforts des zones défavorisées à préserver leur héritage naturel. La diversité des défis à affronter nécessite la coordination des efforts et la construction de compétences adaptées à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire, la consécution d’une gouvernance efficace, l’intégration des nouvelles technologies ou encore la préservation des espèces menacées.