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Kénitra : Ras-le-bol des populations contre l’incinération des pneus usagés

Kénitra vit sous le rythme effréné des incinérations de pneus depuis plus de trois. Une situation qui provoque un désastre écologique dans la ville, poussant les associations de protection de l’environnement à y remédier. « Depuis plus de trois années, des nuages de poussières noires planent, de temps à autre, dans le ciel de notre ville », dénonce Mustapha Zerouali, de l’association Gharb pour la protection de l’environnement sur un quotidien de la place.
Les populations, dont la santé est menacée, ont saisi les autorités de la ville. Même si des actions ont été menées, les causes de cette poussière noire ne sont pas encore identifiées. Dans l’attente d’une meilleure solution, l’AGPE a lancé un appel, le 12 février dernier, aux habitants de la ville pour protester contre cette pollution. C’est « quasiment devenue une psychose pour eux », explique Zerouali.
Les étudiants n’ont pas été en reste. Ils ont manifesté en portant des masques pour pousser les autorités à prendre des mesures. Ces derniers, à travers l’Observatoire régional de l’environnement et de développement durable (OREDD), ont convoqué une réunion. L’OREDD accuse les unités industrielles de la région, opérant dans l’illégalité, d’être à l’origine de cette pollution.
Pourtant, une commission a été créée depuis 2012 pour repérer les points d’incinération informelle de la ville. La wilaya a aussi donné des instructions « pour l’éradication de tous les points d’incinération anarchique…et la poursuite des responsables…», souligne la même source. En outre, l’ONEE doit engager une expertise pour effectuer l’analyse des rejets atmosphériques issus de sa centrale thermique de Kénitra. La Gendarmerie royale devrait effectuer des analyses et enquêter sur cette fumée. La ville devrait également bénéficier d’un laboratoire mobile censé évaluer la qualité de l’air.


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